A Rio, flotte déjà le parfum des Jeux Olympiques, qui débuteront dans moins d’un an maintenant. A partir du 15 août, les meilleurs marins du monde vont avoir l’occasion de se jauger à l’occasion du Test Event qui aura lieu dans la baie mythique de Rio de Janeiro, où seront couronnés les médaillés olympiques 2016. Pour les athlètes de l’Equipe de France de Voile, la route vers les Jeux est encore longue, mais passe incontestablement par ce grand rendez-vous synonyme de répétition générale. Les 15 sélectionnés présents, 8 hommes et 7 femmes, ont tous à cœur d’apprivoiser ce plan d’eau si particulier ; ils ont tous l’envie de bien faire et de figurer parmi les meilleurs.

339 athlètes venus de 52 pays sont déjà à pied d’œuvre à Rio alors que va débuter le Test Event pour la Voile Olympique. Les meilleurs marins des 10 séries olympiques vont s’affronter dans des conditions identiques à celles des Jeux Olympiques 2016. Tous les marins présents à cette grande répétition espèrent retrouver la baie de Rio dans un an, même si la route vers les Jeux Olympiques est encore longue. Ce Test Event reste un moyen exceptionnel de pouvoir toucher du doigt le rêve olympique, tout en emmagasinant de l’expérience sur un plan d’eau difficile, car balayé par des vents et des conditions souvent capricieux.
Pour les athlètes de l’Equipe de France c’est cette expérience qu’il faut aller chercher, profiter de l’occasion qui leur est donnée pour s’imprégner de l’ambiance olympique qui règne déjà dans la cité brésilienne avant de tout faire pour avoir la chance de la retrouver dans un an.

L’œil du Directeur de l’Equipe de France

Guillaume Chiellino :

« Les sportifs de l’Equipe de France présents ont la chance d’être LES sélectionnés pour ce deuxième et dernier Test Event : comme pour les Jeux Olympiques, il n’y a qu’un seul sélectionné par série. Il s’agit de la dernière répétition générale. L’an dernier nous étions le seul sport à avoir un Test Event, cette année, il y en a plusieurs qui s’enchaînent, on sent l’ambiance Olympique grandir dans la ville de Rio. L’état d’esprit au sein de l’équipe est très bon, les derniers sont arrivés en début de semaine, nous sommes dans un hôtel qui fait face à la Marina. Lionel Cottin, le Responsable logistique de l’Equipe de France a fait un gros travail pour que l’on se sente chez nous. L’an dernier, il y avait eu un excellent résultat collectif, puisque nous avons fait 2 médailles d’or et 2 médailles d’argent. Cette année, il n’y a pas d’objectif à proprement parler en termes de médailles, chacun veut faire le mieux possible. On sait que nous avons 5 séries très fortes, avec en fer de lance Billy Besson et Marie Riou, qui ont signé leur 3e titre de Champions du monde en juillet au Danemark, les RSX hommes et femmes vont aussi être très présents et très attendus, le Finn avait fait 2e l’an dernier ici a envie d’aller chercher l’anglais Giles Scott pour obtenir la première place et enfin le 470 femmes vient de finir 2e de la régate d’entraînement organisée à l’ICRJ, mais Hélène est un peu malade et essaye donc de se remettre au mieux avec l’aide du médecin avant le début de la compétition. ».

La parole aux coureurs

Billy Besson, en duo avec Marie Riou (Nacra 17) :

« Ce sont les derniers jours de préparation, nous mettons le matériel en place pour voir exactement ce que l’on va utiliser pour la régate. La baie de Rio est vraiment une super baie, elle est mythique, le fait de pouvoir naviguer ici, avec ce paysage et cette atmosphère, c’est incroyable. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la baie, les paysages sont sublimes. »

Jonathan Lobert (Finn) :

« Nous avons fait pas mal d’entraînements ici avec nos partenaires étrangers, cet hiver et au mois de mai, nous sommes déjà venus six fois. Cela nous permet de bien connaître le site, mais nous n’avons fait qu’une régate sur le plan d’eau, lors du Test Event de l’an dernier, c’est donc important de pouvoir se tester en condition réelle et de voir où on en est. Je suis rentré très en colère de la dernière étape de Coupe du monde à Weymouth, car j’avais bien commencé et à cause d’une mauvaise journée, je suis passé à côté. Je suis agacé de faire les mêmes erreurs, alors j’aimerais corriger le tir et être le plus performant possible cette semaine. C’est un plan d’eau compliqué, très technique, mais c’est ce que j’aime. D’une journée à l’autre c’est différent, il faut toujours s’adapter et c’est la polyvalence qui va payer, cela va donner une régate très intéressante pour les spectateurs comme les compétiteurs.»

Charline Picon (RSX) :

« J’ai mis du temps à me remettre de la fatigue du voyage et du décalage horaire, mais la régate approche et l’envie et la motivation montent. A présent, je finis de valider le matériel pour la régate. Plus que 2 jours avant le début. Le plan d’eau est surprenant, je viens depuis 2013 à cette période, mais aussi à d’autres moments dans l’année, et j’ai du mal à retrouver les images que j’avais du plan d’eau de l’année dernière. On a des conditions plutôt chaudes, le vent est instable, mais les quelques manches d’entraînement que j’ai faites ce sont bien passées. On sait que c’est un plan d’eau qui demande une polyvalence, il ne faut pas avoir des idées préconçues, il faut être vigilent à tout et rester concentré. »

Pierre Le Coq, (RSX) :

« Je suis en forme : physiquement ça va, au niveau du matériel tout va bien, on peaufine les derniers détails. Nous sommes venus il y a 2 semaines avec l’ensemble des coureurs de RSX de l’équipe de France, pour faire un important bloc d’entraînements, puis j’ai enchaîné avec 10 jours de repos. Naviguer à Rio est grandiose et se dire qu’on est sur le plan d’eau des Jeux, cela rajoute à la magie. On a envie de se surpasser à chaque fois que nous montons sur l’eau, on essaie de décrypter cette baie compliquée, mais qui a ce côté grandiose avec le Corcovado qui nous regarde d’en haut et le Pain de Sucre qui surplombe le plan d’eau où les planches naviguent. »

Camille Lecointre, en duo avec Hélène Defrance (470) :

« La préparation a été chamboulée pour nous, car Hélène est un peu malade, donc nous n’avons pas pu faire tout ce que nous voulions, mais nous avons fait au mieux. Le bateau est quasiment prêt et nous sommes à présent tournées vers la régate. J’ai en tête ce qui va se passer sur ce plan d’eau varié et piègeux dans un an et j’ai vraiment hâte d’y être, même si la sélection n’est pas encore faite. »

Jérémie Mion, en duo avec Sofian Bouvet (470) :

« A quelques jours du début de la régate, nous nous sentons très bien avec Sofian, nous avons perdu pas mal de poids tous les deux, nous nous sommes affutés à 1 an des Jeux. On est content parce que nous avons atteint nos objectifs de poids. On est en forme, le matériel est prêt. Nous avons fait notre dernier d’entraînement hier, à présent c’est repos jusqu’à dimanche. »

Jean-Baptiste Bernaz, Laser Standard :

« Le bateau est presque prêt, il ne reste que la jauge à passer et ce sera bon. On prend vraiment conscience de l’enjeu en étant ici. Je suis habituée à la baie, il y a peu de vérités ou en tout cas on ne les connaît pas, on va faire tous les ronds et entre la houle qu’il y a dehors, la brise, les effets de site, les courants, c’est tellement compliqué qu’il va falloir s’adapter chaque jour et se dire qu’on ne maîtrisera pas tout. La seule chose que l’on peut maitriser est sa vitesse, son physique et son mental. »

Manu Dyen, en duo avec Stéphane Christidis (49er) :

« Nous ne nous mettons pas la pression avec la blessure de Stéphane et le retour à la navigation un petit peu tardif début juillet. On va essayer de s’appuyer sur notre expérience et les années qui sont passées pour faire de belles choses. C’est super de naviguer dans la baie de Rio, j’adore ! Et pourtant j’étais hyper sceptique au départ, car je n’aime pas les grandes villes et j’ai été vraiment surpris par toutes les montagnes autour, la baie est magnifique, les plages, la nature, je suis ravie d’être là. On prend des marques pour l’année prochaine, car la baie est magnifique mais très compliquée avec les courants et les vents assez changeants. Sur certain plan d’eau, cela ne nécessite pas d’y aller très en avance, mais celui-ci nécessite que nous prenions des repères. »

Mathilde de Kerangat (Laser Radial) :

« Cela fait une semaine que je m’entraîne ici, donc je commence à mieux connaître le plan d’eau et ses particularités. On prend des repères pour l’année prochaine, pour mieux l’appréhender. J’aime beaucoup l’extérieur de la baie quand il y a du vent, car il y a des grosses vagues et c’est vraiment ce qui me plait. A l’intérieur, ça se joue plus au niveau tactique, c’est intéressant aussi. »

Sarah Steyaert, en duo avec Aude Compan :

« Nous sommes sur place depuis le 30 juillet, c’est notre première fois à Rio, nous découvrons le plan d’eau : c’est un lieu magique qui s’offre à nous pour les Jeux, donc on se sent super bien. Nous avons navigué sur tous les ronds en entraînement, on a vu toutes les conditions, ce qui nous permet d’adapter nos réglages à ce plan d’eau très riche et très complet. Il va falloir être patientes, jouer tous les coups qu’on a à prendre. Nous sommes prêtes. »

 

La Délégation Française:

NACRA 17

Billy Besson (SNO Nantes / Armée de Champions) – Marie Riou (USAM Voile / Armée de Champions)

49ER

Emmanuel Dyen (CNV Aix-les-Bains / Equipe de France Douane) – Stéphane Christidis (EV Cagnes sur Mer / Armée de Champions)

49ER FX

Sarah Steyaert (CN Chatelaillon) – Aude Compan (CV Marseillan)

RS :X (H)

Pierre Le Coq (CMV St Brieux / ENGIE)

RS :X (F)

Charline Picon (CN La Tremblade / Armée de Champions)

470 (F)

Camille Lecointre (SR Brest / Armée de Champions) – Hélène Defrance (ASPTT Marseille / ENGIE)

470 (H)

Sofian Bouvet (SR Antibes / ENGIE) – Jérémie Mion (SR Havre)

LASER

Jean-Baptiste Bernaz (CN Sainte-Maxime)

LASER RADIAL

Mathilde De Kerangat (SR Rochelaises)

FINN

Jonathan Lobert (SNO Nantes / Armée de Champions)

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