Le passage d’un front dépressionnaire a contraint la direction de course de la Transgascogne 6.50 à reporter le départ de cette 15e édition à demain, à 14h, pour un parcours direct de 250 milles (465 km), vers Luanco en Espagne. L’ensemble des coureurs respecte cette décision, d’autant qu’en partant lundi, le jeu stratégique sera plus ouvert…

30 nœuds de vent annoncés la nuit prochaine, 3 mètres de creux : les conditions météo attendues dans le golfe de Gascogne dans les heures à venir ne permettent pas de lancer la 15e édition de la Transgascogne 6.50 dans des conditions satisfaisantes de sécurité.

L’une des préoccupations majeures de la direction de course, et des coureurs, étant d’éviter toute casse matérielle qui pourrait compromettre une participation à la Mini Transat, épreuve phare du circuit, dont le départ sera donné dans deux mois.

Prêts à batailler, mais pas à casser

Les concurrents de la Transgascogne 6.50 sont là pour se jauger une dernière fois avant la grande aventure transatlantique de l’automne prochain, pour valider les dernières modifications techniques apportées à leurs engins de course et… pour se plaisir en mer sur cette épreuve festive !
Alors, même si nombre d’entre eux étaient prêts à batailler dans des conditions difficiles, tous respectent et sont heureux de préserver leur matériel et de prendre ainsi le temps de se préparer d’ici demain à une étape plutôt tactique. En effet, derrière ce passage de front, les concurrents vont devoir composer mardi avec une zone de transition météo avant l’approche d’une nouvelle dépression mercredi.

Du vent lundi, beaucoup moins mardi !

Les 47 Mini engagés sur cette Transgascogne 6.50 devraient s’élancer vers l’Espagne dans un flux de secteur ouest de 15 à 20 nœuds faiblissant en soirée, qui va s’évanouir presque complètement mardi… La journée sera longue et compliquée pour les marins, mais la brise devrait revenir par le sud-ouest dans la nuit de mardi à mercredi.

Les premiers concurrents sont attendus à Luanco, dans les Asturies, mercredi matin tôt.

Denis Hugues, directeur de course de la Transgascogne 6.50

« Avec 30 nœuds fichier annoncé et un passage de front qui génère un vent instable, parfois plus fort qu’annoncé, je préfère jouer la prudence et reporter le départ. Pour certains coureurs, c’est une première aventure au large, et pour la majorité des concurrents l’objectif est de ne pas casser avant la Mini Transat. Dès demain, la météo devrait permettre de donner un départ dans de bonnes conditions. »

Arnaud Machado (Série 832 – Du Léman à L’Océan) :

« Nous sommes impatients de partir, mais c’est une sage décision. On peut naviguer dans 35 nœuds, mais ce n’est pas agréable ! En plus, en partant demain, le jeu sera plus ouvert, notamment sur la fin. Au début, ce sera le petit train, ce sera une course de vitesse. Mais ensuite, il faudra bien jouer. En tous cas, je suis super content de faire ma première traversée du golfe de Gascogne avant la transat. Et puis, on va batailler en réel avec les Ofcet et les Pogo 3, ça va être super intéressant et j’espère faire quand même un top 5. »

Frédéric Denis (Proto 800 – Mini 800) :

« C’est une décision logique parce qu’avec un passage de front suivi d’un train actif, cela génère toujours un vent irrégulier qui peut mener à la faute. Et c’est la dernière course avant la Mini Transat, le but est vraiment d’éviter la casse.
Demain, le vent sera plus stable, le jeu sera plus ouvert et tactique, avec du près et des recalages à négocier : ça va être intéressant. Je ne me fixe pas d’objectif avant un départ. Je commence par faire ma course, sans me préoccuper des concurrents et, sur la fin, j’affine en fonction des positions des autres… enfin, ça c’est la théorie ! »

Victor Turpin (Série 599 – Générations Océan) :

« C’est une bonne décision, mon objectif est de fiabiliser mon bateau et de ne pas casser. On va du coup avoir plus de jeu tactique avec des bascules de vent à négocier, ça va être intéressant ! »

Ludovic Méchin (Proto 667 – Microvitae) :

« C’est une sage décision d’éviter les risques de casse à deux mois de la Mini Transat. En plus, on va avoir une météo variée sur ces deux à trois jours de course, ça va bien jouer, Et il devrait il y avoir un peu de pétole sur la fin… En bon méditerranéen, j’aime bien le petit temps, où il faut rester bien concentré et ne pas craquer ! Et puis, si on évite le reaching (c’est une allure où j’ai un déficit de vitesse) je vise un podium ! »

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