Un départ au diapason des ambitions

On a beau partir pour plus de 1200 milles de course au portant, savoir qu’un départ sous spi en ligne directe ne risque pas de creuser des écarts énormes d’emblée, les favoris avaient le mors au dent. Et comme par un fait exprès, c’est l’équipage de Solidaires En Peloton ARSEP qui emmenait la flotte suivi comme son ombre par Le Conservateur.

Comme des chiens sur le même os. Thibaut Vauchel-Camus et Sam Manuard d’une part, Yannick Bestaven et Pierre Brasseur de l’autre semblent être condamnés à faire route de conserve. Partis sous spi, bord à bord, ces deux équipages pourraient faire un bon bout de chemin ensemble. D’une part, parce que la route pour Les Sables d’Olonne semble claire, un long bord de 150 milles vers le nord avant de faire route vers le golfe de Gascogne, d’une autre part parce que ce n’est pas l’intérêt de l’équipage du Conservateur de lâcher leur plus dangereux adversaire.
Derrière, certains ont bien décidé de jouer crânement leur chance. Colombre XL de Massimo Juris et Pietro Luciani entamait son duel avec TeamWork de Bertrand Delesne et Nils Palmieri, quand Carac Advanced Energies et Groupe Setin s’écharpaient bord à bord… Eärwen et Masai étaient un peu en retrait, mais la route est encore longue.

Sous spi toute la flotte filait rapidement en direction de la pointe ouest de l’île de Sao Jorge. Vent de 12 nœuds de sud, grand soleil avec juste quelques nuages pour donner du relief aux paysages, les Açores avaient revêtu leurs plus beaux atours pour ce départ. Histoire de donner à ceux qui n’en seraient pas encore convaincus l’idée qu’il sera indispensable de revenir.