A un peu plus de vingt-quatre heures de l’arrivée, les esprits commencent à se focaliser sur l’atterrage sur l’archipel des Açores. Le long bord de près océanique auquel les hommes du nord semblaient promis risque de se transformer en succession de virements de bord et de choix de route à faire pour éviter les reliefs des îles. Le vent initialement prévu pour se maintenait au nord-ouest devrait basculer progressivement au sud-ouest, pile sur la route.

Pico, première terre en vue ?

Ce qui est pris n’est plus à prendre. Les tandems engagés sur Les Sables – Horta profitent de ces dernières heures de navigation sur un bord, dans des conditions agréables pour continuer de faire sécher leurs petites affaires, vider l’eau qui s’est introduite indûment dans les fonds, finir de réparer les petites bricoles qui peuvent l’être. Mais les Açores sont dans toutes les têtes. A bord, on suppute sur le moment où l’on commencera à apercevoir les premiers reliefs des îles, voire les nuages qui se développent dans la journée à l’aplomb des reliefs. Et l’on commence à faire les comptes.
A bord du Conservateur, tout va bien. Yannick Bestaven et Pierre Brasseur continuent de creuser sur Victorien Erussard et Thibaut Vauchel-Camus. L’équipage de Solidaires En Peloton, toujours handicapé par son solent inutilisable commence plutôt à regarder dans le rétroviseur le retour de TeamWork. Bertrand Delesne et Nils Palmieri sont en pleine forme, leur Class40 n’a pas souffert dans le mauvais temps. Arriveront-ils à combler les trente milles de retard sur l’actuel deuxième ? Cela risque d’être très serré à l’arrivée.
Ce sera aussi une grosse bagarre pour les places suivantes. Les routages théoriques placent Colombre XL, Carac Advanced Energies et Eärwen à égalité. En revanche, Groupe Setin devrait concéder une dizaine d’heures à ce paquet pendant que Masai fermerait la marche, une dizaine d’heures plus tard. Mais on sait la propension de l’archipel des Açores à bousculer les pronostics. Sur l’île de Faial, on compte près de 50 000 têtes de bovins pour 15 000 habitants. On comprend bien qu’ici plus qu’ailleurs, c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses.

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