Jean-Baptiste Bernaz, le conquérant
Du 2 au 8 Juillet, plus de 150 Laseristes vont se disputer le titre de Champion du monde de la discipline, dans les eaux du Lac Ontario, à Kingston. Cette ville, située à mi-chemin entre Toronto et Montréal, va vibrer pendant une semaine au rythme des compétitions, qui promettent d’être acharnées. Au milieu des cadors, qui seront tous présents au Canada, Jean-Baptiste Bernaz voudra faire parler la poudre…
Il va y avoir le feu au lac !
Cette semaine, le Canada redevient un haut lieu de la voile olympique. Et pour cause ! 159 marins sont déjà sur le pied de guerre à Kingston, sur les bords du Lac Ontario, alors que va démarrer ce jeudi le Championnat du monde de Laser. Avec le Test Event du mois d’août à Rio, le Canada accueille l’autre grand rendez-vous de l’été pour les Laséristes. première conséquence : le plateau est incroyablement relevé, tous les meilleurs mondiaux sont là, de l’Allemand Philipp Buhl, récent vainqueur de l’étape de Coupe du monde à Weymouth à la légende brésilienne de la voile, Robert Scheidt, quintuple médaillé olympique. Et à plateau exceptionnel, plan d’eau exceptionnel. Celui de Kingston offre des conditions souvent parfaites pour le spectacle et la semaine qui arrive promet de ne pas déroger à la règle. Il y en aura pour tout le monde : au menu selon les prévisions, du médium les premiers jours, du petit temps en milieu de compétition et beaucoup de vent pour finir. Pour gagner il faudra donc être bon partout !
Le grand moment pour Jean-Baptiste Bernaz ?
Jean-Baptiste Bernaz, seul membre de l’Equipe de France de Voile Olympique en Laser, a marqué le rendez-vous canadien d’une pierre blanche. Après l’étape de Coupe du monde à Hyères, où les résultats n’ont pas été à la hauteur de ses espérances et de son talent, Jean-Baptiste Bernaz a redoublé d’efforts pour arriver dans les meilleures conditions à Kingston ; quitte à ne pas aller à Weymouth sur l’étape suivante de Coupe du monde, pour se préparer à ce mondial et au Test Event de cet été. C’est donc avec beaucoup d’envie et une extrême motivation que Jean-Baptiste appréhende la compétition. Avec sa victoire dans l’étape de Coupe d’Europe du Lac de Garde, en Italie, début mai, il a montré de quoi il est capable et aimerait rééditer cette performance sur un autre Lac cette fois ci, un plan d’eau historique, puisque c’est là que ce sont déroulées les épreuves de Voile des Jeux Olympiques de Montréal en 1976 ! A Jean-Baptiste désormais de composer avec les spécificités « du lac aux eaux étincelantes ».
Jean-Baptiste Bernaz :
« Je suis à fond, j’appréhende ce Championnat du monde dans un esprit de conquérant, c’est l’épreuve de l’année, nous avons vraiment beaucoup travaillé cet hiver pour être au point. Je ne me projette pas sur le résultat final, même si l’objectif est de faire un podium. Je vais construire ce mondial minutes après minutes, manches après manches. Cela fait 10 jours que nous sommes sur place, nous avons déjà rencontré toutes les conditions, c’est en effet très varié en direction et en intensité de vent. »
L’œil du coach
Pascal Rambeau, entraîneur des Laser :
« Nous sommes bien loin de la canicule française ici, nous avons entre 15 et 22° c’est l’été canadien ! Le fait d’être arrivés assez tôt sur site nous permet de nous être bien remis du décalage horaire, et d’avoir pu pas mal naviguer. Nous avons dû adapter le planning d’entraînement de Jean-Baptiste, car il avait des douleurs à l’épaule, mais tout semble être rentré dans l’ordre à présent. Nous sommes sur le plan d’eau des Jeux de 1976, cela pose déjà le décor. Nous sommes sur de l’eau douce, donc il a fallu s’adapter à ce format, car le bateau ne réagit pas de la même manière que sur la mer, les sensations également sont un peu différentes. Nous avons été sur l’étape de Coupe d’Europe au lac de Garde pour trouver ces sensations. Jean-Baptiste a fait un début de saison moyen, qui s’explique par différents éléments et notamment car nous avons choisi de faire une préparation importante cet hiver sur le plan d’eau des Jeux à Rio, au détriment de certaines étapes importantes du calendrier fédéral comme l’étape de Coupe du monde de Hyères. Aujourd’hui, Jean-Baptiste a à cœur de montrer sa présence sur ce rendez-vous qui nous mènera sur le chemin des prochains Jeux Olympiques. Il faut réussir à percer sur les 7 jours de compétitions, ce sera des navigations courtes, avec deux manches par jour, il faudra tenir sur la distance, mentalement et physiquement. »