Après trois jours magnifiques de régates côtières dans la baie de Saint-Tropez, tous les regards se tournent désormais vers l’objectif principal : la longue course de 243 milles reliant Saint-Tropez à Gênes via le rocher de la Giraglia (Corse). La Giraglia Rolex Cup est la course au large la plus ancienne en méditerranée et bat, cette année, un record de participation avec 250 voiliers, signe du succès et de l’attrait de la régate. La flotte compte 20 nationalités différentes et comprend des embarcations allant de 9 à 30 mètres avec, à leur bord, des équipages professionnels comme amateurs, des duettistes ou des solitaires.

Les forces en présence dans la course au large

Même si Esimit Europa 2 reste le favori dans la course à la vitesse, il faudra tout de même qu’il compose avec ses principaux rivaux : le groupe de Maxi 62 (MOMO, Caol Ila R, Jethou, Robertissima III et Shockwave), Magic Carpet 3 le Wally de Sir Lindsay Owen-Jones et le Volvo Open 70 SFS du français Lionel Péan.

Vainqueur des régates côtières, Caol Ila R est plus prudent quant à ses chances de victoire lors de la course au large. « Au regard des conditions météo attendues ces prochains jours, les chances de battre le record de la course semble mince » confie Gordon Maguire tacticien du Maxi. « Cette zone de méditerranée est toujours très imprévisible. Nous nous préparons à régater dans un petit temps. L’ordinateur nous indique aujourd’hui un durée de course de 28 heures ».
« La course est un véritable sprint » poursuit Maguire « notre principal objectif est de naviguer tactiquement pour éviter le trou d’air et rester immobilisé sur l’eau ». Double vainqueur de la Rolex Sydney Hobart, Maguire admet que la Giraglia est une course très intense, bien que le parcours soit plus court que sur les autres régates. « Pour donner une estimation, sur la Rolex Sydney Hobart nous sommes 50% en action et 50% au repos, sur la Giraglia c’est plus du 66% / 33% ».

« Si le vent est légèrement plus fort que prévu, cela nous conviendra parfaitement » admet Brad Butterworth à bord de Jethou. « Ça sera l’occasion de prendre de l’avance et de rester en tête ». Tout juste doté d’une nouvelle quille et de nouvelles voiles, Sir Peter Ogden, propriétaire de Jethou met donc un point d’honneur à améliorer les précédentes performances du bateau. Comme pour Caol Ila, l’estimation du temps de course sur Jethou est de 30 heures.

Redistribution des chances pour la victoire en temps compensé

Les prévisions de vent faible profiteront aux plus petits bateaux qui deviennent ainsi de sérieux concurrents dans la course en temps compensé. Deux équipages ayant déjà goûté à la victoire reprennent le départ cette année, Alizée de Laurent Camprubi et Foxy Lady de Dominique Heyraud. Pour les deux skippers français, remporter la Giraglia une seconde fois les ferait rentrer dans la légende.

Les vainqueurs des régates côtières

Les régates côtières se sont achevées plus tôt dans la journée. Pour le troisième jour d’affilé, Esimit Europa 2 fut le plus rapide de la flotte sur l’eau.

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