“Naviguer au près est à la fois ennuyeux et inconfortable.” Thomas Rouxel

“Pour une fois, j’aimerais que la Bretagne soit un peu plus loin, histoire de nous laisser plus d’opportunités de rattraper les autres” Kevin Escoffier

“Tout le monde sur le pont, on va virer !!!”
Alors ça, c’est une phrase que tu n’aimes pas entendre quand tu dors. En particulier lorsqu’il y a 35 nœuds dehors… Parce que ça veut dire d’une part qu’il faut se lever que tu sois de quart, ou non, et que d’autre part une fois sur le pont, tu peux t’attendre à quelque chose de copieux.

Mais avant de monter il te faut d’abord matosser ce qu’il y a à l’intérieur, histoire de s’échauffer. Attention de ne pas se couvrir trop tôt, pour éviter le bain de sueur. Puis tu sors sur le pont. Rafraichissement garanti !

Plus de 40 nœuds de vent apparent, de l’eau partout, des vagues qui balayent le cockpit de part en part. Là encore, il faut commencer par matosser les voiles. Elles sont, elles aussi, pleines d’eau. Puis vient le virement à proprement dit. C’est le moment où il ne faut pas se rater. Manque à virer, bastaque qui se coince dans la corne, il peut se passer pas mal de choses contrariantes.

Pour nous, ça s’est à peu près bien passé.
En revanche, ce qui se passe moins bien, c’est la production d’eau. Depuis le milieu de nuit, on bataille pour faire fonctionner notre dessalinisateur. Pas de panne ou de fuite évidente. Juste que ça ne fonctionne pas. Alors on a sorti le dessalinisateur à main. Le principe : si tu veux boire, tu pompes. Une première pour moi, mais pas pour le reste de l’équipage. On s’en serait bien passé.
Bonne journée
Yann Riou

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