La 13e édition de la Porquerolles Classique, rassemblement initié en 2003 et figurant au calendrier de l’Association française de Yachts de Tradition (AFYT), s’ouvre ce jeudi 11 juin. Elle s’annonce comme un événement exceptionnel sur tous les plans grâce notamment à une jolie brise et un flux d’est de 20 à 25 nœuds qui animera dès le vendredi la première manche de la Porquerolles Classique. Belles conditions attendues donc pour les 40 yachts de tradition réunis à Porquerolles, parmi l’élite du circuit de la Méditerranée, et qui promettent une belle dose d’émotion et de sport.

Dimanche 14 juin, à l’occasion du Trophée Moonbeam, le « final » de ces trois jours de confrontation entre « classiques », auriques ou bermudiens, parfois centenaires, promet aussi de belles conditions, autour 15 à 20 nœuds, une pression idéale pour tirer la quintessence des deux Moonbeam présents à Porquerolles cette année : le III, « Moonbeam of Fife », dont le centenaire a été l’occasion de la création de la Porquerolles Classique en 2003, et le IV lancé en 1914, l’un des derniers grands yacht (30m, 80 tonnes) à courir dans sa configuration d’origine. Ses 30 hommes d’équipage, en tenue d’époque, maîtrisent « à l’ancienne », au palan et sans winch, les éléments d’une cathédrale de toile de 600 m2 au près et de plus de 1000 m2 au portant! , dont un fabuleux foc « ballon» (ou ballooner), l’ancêtre du spi. Un spectacle garanti grand teint.

OLYMPIAN, NOUVELLE « TERREUR » DE LA MÉDITERRANÉE

Oiseau de feu, Lulu, Nagaïna, Andale, Nin, Lelantina, Eva, Marigold, entre autres voiliers d’exception, les principaux ténors, dans leurs catégories, du grand circuit méditerranéen ont confirmé leur présence lors de cette 13e Porquerolles Classique. Une des sensations viendra aussi du côté d’Olympian, un fabuleux Class P américain lancé en 1913 pour courir les régates du lac Michigan et qui a fait en 2014 des débuts éblouissants en remportant les régates d’Imperia en Italie devant Chinook ou Bona Fide, et en s’imposant dans le Trophée des Centenaires des Voiles de Saint-Tropez. Ce sloop vertigineusement fin et bas sur l’eau, dû à l’architecte William Gardner, auteur de la goélette Atlantic de Charlie Barr, n’avait jamais quitté les Etats-Unis jusqu’à la saison dernière. Propriété du banquier Philippe Oddo, restauré de frais sous l’impulsion de Bruno Troublé, il a retrouvé son gréement aurique d’origine. La Porquerolles Classique sera sa première apparition de la saison, une autre marque de reconnaissance pour l’épreuve porquerollaise quand on sait que son propriétaire entend limiter ses participations aux régates de la saison 2015.

 

 

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