Après 7 mois de compétition et de longues chevauchées océaniques, l’étape numéro 8 est ramassée comme un sprint. Seulement 647 milles séparent Lisbonne, au Portugal, de Lorient, en Bretagne, mais les quatre jours de compétition promettent d’être intenses.

Après 7 mois de compétition et de longues chevauchées océaniques, l’étape numéro 8 est ramassée comme un sprint. Seulement 647 milles séparent Lisbonne, au Portugal, de Lorient, en Bretagne, mais les quatre jours de compétition promettent d’être intenses. Jean-Luc Nelias, à bord de MAPFRE, rappelle que « même sur une étape de 20 jours, les bateaux sont proches et l’intensité est énorme ». Sur un parcours aussi court, les erreurs couteront encore plus cher que d’habitude. « Un empannage raté et tu te retrouves dernier » résume Andrew Cape (Team Brunel). La compétition s’annonce plus disputée que jamais avec le retour de Team Vestas Wind, reconstruit depuis le crash survenu le 29 novembre dernier dans l’océan indien. Il y aura donc, pour la première fois depuis 6 mois, sept bateaux engagés sur la course.

Et cette étape – aussi courte soit-elle – aura un impact majeur sur le classement général puisque la deuxième place n’a jamais été aussi convoitée. Team Brunel et Dongfeng Race Team sont ex-æquo à six points d’Abu Dhabi Ocean Racing et il faudra ce Lisbonne – Lorient pour les départager. Charles Caudrelier, à la barre du bateau franco-chinois, est plus remonté que jamais puisque la quatrième place à Lisbonne lui est restée en travers de la gorge et qu’il rentre à la maison plusieurs mois d’absence. « Je serais très heureux de gagner cette étape (…) La course n’est pas terminée » annonce-t-il. Lors de la dernière édition, c’est justement sur ce tronçon de parcours que Cammas et l’équipage de Groupama avaient fait basculer la course en leur faveur. Cette année, tout reste possible puisque les conditions météo s’annoncent fortes avec un vent de 40 nœuds de face, au passage du Cap Finisterre. Le retour à la compétition de Team Vestas Wind s’annonce musclé.

Chris Nicholson, Team Vestas Wind

« Naviguer, c’est comme faire du vélo, ça ne s’oublie pas mais je reste assez nerveux, ce qui est assez inhabituel pour moi. Je suis vraiment très heureux d’être ici aujourd’hui. Nous venons de loin et je ne vois aucune raison pour que l’on ne soit pas compétitif sur cette étape. »

Charles Caudrelier, Dongfeng Race Team

« C’est le retour à la maison et je serais très heureux de gagner cette étape. Ça va être une étape très courte mais aussi très dure. La course n’est pas terminée. Ça va être une belle bagarre. »

Jean-Luc Nélias, MAPFRE

« L’étape 8 est beaucoup plus courte que les autres étapes. Nous devrions mettre un peu moins de 4 jours pour rejoindre Lorient. Je ne pense pas que cela changera beaucoup de choses. Même sur une étape de 20 jours, les bateaux sont proches et l’intensité est énorme. Il y aura sans doute des pièges autour du Cap Finisterre et on aura moins de temps pour réparer les erreurs.

Un système de haute pression est en train de s’installer sur l’Angleterre et l’Irlande. Nous aurons donc un vent de Nord Ouest et nous naviguerons au près jusqu’à Quiberon. Nous aurons beaucoup de virements de bord, beaucoup de manœuvres et énormément de contrôle entre les bateaux.

Nous aurons du vent fort au Cap Finisterre, sans doute près de 40 nœuds. Les conditions seront difficiles. Le final le long des côtes bretonnes sera superbe car c’est une côte magnifique. »

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