Dur, dur de progresser dans du clapot et un vent faiblissant… Les 39 Figaristes, menés ce matin par Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), attaquent le golfe de Gascogne dans des conditions météo très sollicitantes pour les bonshommes, nécessitant beaucoup de concentration et du temps passé aux réglages des voiles. Bientôt, une dorsale (zone sans vent) va leur barrer la route vers le cap Finisterre. Comme les terriens, ce sera un lundi au turbin pour les marins de la 46e édition de La Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire !

Sitôt la bouée Radio France doublée hier soir vers 21h30, la flotte s’est empressée d’aller chercher la bascule générée par le passage d’un front. Leur route nord a donc bifurqué vers le but, le vent étant passé du sud-ouest au nord-ouest. Jackson Bouttel (GAC Concise), alors en tête, sentait bien que dans son tableau arrière la meute fourbissait ses armes : Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), Jérémie Beyou (Maître Coq) et Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir) bien décidés à profiter de la moindre opportunité pour lui passer devant. Durant cette première nuit en mer, les marins ont profité de la courte pause d’un vent établi pour dormir quelques minutes et grignoter, afin d’être parés à attaquer cette journée qui s’annonce plus que compliquée. Sous génois (impossible de maintenir le spi gonflé dans un vent faiblissant et une mer hachée), tous s’attèlent à grappiller le moindre dixième nœud.

Une flotte qui commence à se disperser

Le jeu des chaises musicales peut commencer ! Les 39 bateaux se tiennent ce matin en moins de 4,5 milles et les routes divergent. Les changements de leaders vont être légion jusqu’au cap Finisterre… Alexis Loison (Groupe Fiva) avec sa trajectoire très sud a-t-il joué un bon coup ? Corentin Douguet (Sofinther – Un maillot pour la vie) et Corentin Horeau (Bretagne – Crédit Mutuel Performance) vont-ils récolter les fruits de leur route nord ? Bien malin qui pourrait faire un pronostic… Le soleil se lève sur le golfe de Gascogne, la première étape ne fait que commencer, la bagarre jusqu’à Sanxenco promet d’être longue.

Ils ont dit à la vacation de 5h00 :

Charlie Dalin – Skipper Macif 2015 – 1er au classement de 5h00

Tout va bien ! Le vent a pas mal molli, nous en avions encore il y a une ou deux heures. Il y a du clapot et de la houle, donc la progression n’est pas facile. Je suis content de ma position. Nous avons eu la bascule vers 22h30. Je suis de visu avec Jérémie Beyou (Maître Coq), il n’est pas très loin derrière moi et j’ai Yann Eliès (Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir) un peu en retrait dans mon nord. J’ai fait une tentative sous spi tout à l’heure, mais cela n’a pas marché du tout, je suis donc de nouveau sous génois et il y a 8 nœuds de vent. J’ai tout de même réussi à faire quelques pointes tout à l’heure. Je suis content de mon classement, la course commence plutôt bien. Je n’ai pas pu beaucoup m’alimenter depuis le départ, je me suis un peu raté pour le dîner, j’ai grignoté un peu, j’avais prévu un peu de choses à portée de main, mais je vais essayer de faire plus consistant avant la fin de la nuit. Le vent va rester nord, il y a plusieurs scénarios possibles. Dans la journée ça va mollir, puis la dorsale va nous arriver dessus. La prochaine étape à passer, c’est cette dorsale.

Gwénolet Gahinet – Safran – Guy Cotten – 4ième au classement de 5h00

Ca fait plaisir, car je suis 4ième au classement ce matin ! Pour la sortie de la Gironde, j’ai plutôt bien géré avec une bonne vitesse. J’ai réussi à tirer les bons bords pour me placer dans le courant, ensuite j’ai viré assez vite donc ça s’est super bien passé. Là, c’est en train de mollir donc on a un peu de boulot à venir je pense. Je suis sous génois encore, le vent va adonner donc je pense que nous serons sous spi bientôt. Il y a pas mal de houle, ce n’est pas évident de mettre le spi à cause du clapot. J’ai dormi en tout environ une heure, ça allait bien pendant une période donc j’en ai profité car je ne suis pas certain que l’on va pouvoir beaucoup le faire après. Nous avons le passage d’une dorsale cet après-midi, ce genre de passage est sollicitant car il faut profiter de la moindre risée pour régler les voiles et faire avancer le bateau. On ne va pas avoir une journée très facile.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *