Le jury du Grand Prix de l’Ecole Navale a statué, tard hier soir, deux Diam 24 ont écopé d’une disqualification pour être passés dans une zone interdite à proximité de l’île Longue, hier, lors du raid côtier. Cette décision a fait les affaires de l’équipage d’Armor Lux – Comptoir de la Mer qui est ainsi remonté de deux places au classement, décrochant du même coup sa place en finale Or. Reste que celle-ci n’a pas pu avoir lieu, la faute à un vent évanescent sur le plan d’eau de Lanvéoc-Poulmic qui a contraint le comité de course de la classe à annuler la journée. Forcément, qui dit pas de manche dit pas de changement au général. Erwan Tabarly, Julien Villion, Philippe Legros et Nicolas Lunven terminent donc 12e de l’épreuve.

Erwan Tabarly quel bilan tirez-vous de ce 14e Grand Prix de l’Ecole Navale ?

Nous avons vu certaines choses, et notamment que c’était compliqué de tourner à bord, mais nous n’aurons pas trop le choix sur le Tour de France à la Voile, cet été. Nous devons impérativement trouver des solutions pour que l’équipage fonctionne dans un maximum de configurations différentes. Celle d’hier n’était peut-être pas géniale… Il va falloir en tester d’autres. Aujourd’hui, nous en avons une bonne, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons multiplier les journées d’entraînement mais pour diverses raisons, ce n’est pas si facile.

Il y a, cependant, eu beaucoup de positif…

Oui. Pour commencer, ce qui est bien, c’est que nos manœuvres passent assez bien et que nous arrivons à faire avancer le bateau. Nous avons pu le remarquer à différentes reprises, et notamment sur le premier côtier. Bien que nous ne naviguions pas encore avec notre bateau, nous ne souffrons pas de problèmes de vitesse par rapport au reste la flotte. Cela étant dit, nous avons encore des allures sur lesquelles nous pouvons progresser, en particulier celles où il faut un peu charger le bateau, dans le vent fort, sous gennak ou au reaching.

Quels sont les autres points que vous souhaitez améliorer ?

Ce qu’il faut aussi que l’on travaille, c’est, d’une part les départs et d’autre part la communication à bord pour que l’on arrive à faire les bons choix tactiques, même quand ça va vite. Depuis le début de l’année, c’est toujours Julien Villion qui a géré cette partie là. Lorsqu’il est là, nous sommes rodés mais si nous changeons de configuration, c’est un peu moins bon. Nous l’avons vu hier. De fait, Nico n’a encore jamais vraiment fait ça. C’est important d’arriver à trouver nos marques avec lui car comme ça se joue à un mètre ou à une seconde près, nous nous retrouvons vite couverts ou obligés d’aller là où nous n’avons pas envie d’aller. En Diam 24, les décisions doivent être prises instantanément.

C’est aussi cela qui fait que le jeu est très ouvert…

C’est vrai. A l’issue de la première journée, nous étions sixièmes. Nous n’avons pas réussi à tenir noter place mais si ca avait couru aujourd’hui, nous aurions tout aussi bien pu remonter de plusieurs places. En fait, ce qui nous manque actuellement, c’est un peu de constance. Nous arrivons à faire des bonnes choses mais nous devons parvenir les faire plus régulièrement. Cela étant dit, je suis quand même assez satisfait de ce GP car nous sommes dans le coup et nous avons une grosse marge de progression. J’arrive tout juste dans une classe que je ne connais pas et je n’avais jamais fait de dériveur de ma vie, ni de catamaran de sport. Etre 6e à l’issue de la première journée, c’est plutôt encourageant pour quelqu’un qui, jusqu’ici, n’a fait que du solitaire et du large.

Un mot sur la suite ?

Entre le 27 et le 30 mai, je vais récupérer mon bateau qui sortira tout juste du chantier. Nous allons donc devoir le monter et le gréer. Nous aurons alors pas mal de préparation à faire. Dans la foulée, nous essayerons de faire un stage d’entraînement avec d’autres bateaux. Ensuite, du 10 et 14, nous participerons à la Normandy Sailing Week, au Havre. Ce sera alors la dernière course avant le Tour de France à la Voile.

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