Bien accrochés à la deuxième place du classement général, Charles Caudrelier et son équipage sont prêts à défendre leur place et à saisir toutes les opportunités possibles sur ce retour vers l’Europe. Charles Caudrelier nous livre l’état d’esprit qui règne à bord de Dongfeng à la veille de l’In-Port Race de Newport.

Au sujet de l’étape à venir :

C’est une étape qui peut être très différente en fonction de la météo. On peut se retrouver dans l’hiver et les grosses tempêtes si nous sommes amenés à faire la route la plus courte. Ca peut être très difficile avec beaucoup de vent. Mais on peut aussi faire une route plus sud si les dépressions ne sont pas très nord. On aura alors de belles conditions de vent portant, pas trop fort. L’arrivée sur l’Europe peut être compliquée, c ‘est le début de l’été et le beau temps s’installe. Avec l’anticyclone, il y a souvent une grande dorsale qui s’installe sur l’Europe. Il faudra la traverser. Ca peut faire une fin compliquée. Ca va être une étape passionnante, il va y avoir beaucoup de choix à faire.
On va se battre pour rester devant

Au sujet du retour en Europe et de l’enjeu au classement général :

Ca sent la fin de la course. On est content de retourner en Europe. Cette course on l’adore mais on la déteste aussi parfois. C’est deux ans complets d’investissement. C’est difficile pour les familles, pour tout le monde. C’est normal. C’est un énorme marathon qu’il faut réussir à finir. Ca nous donne beaucoup d’énergie de retourner à la maison. Tout peut arriver. Pour l’instant, on a un peu copié Groupama. Mais on est loin en points d’Abu Dhabi. On va faire de notre mieux. C’est l’une des dernières opportunités pour revenir. Malheureusement on est obligé de compter sur une misère pour Abu Dhabi. S’il ne casse rien, ca sera difficile de lui reprendre beaucoup de points à la régulière. Ce qui est important pour nous, même si évidemment on aimerait gagner, c’est de conserver cette place. On va se battre pour rester devant et avoir le sentiment de bien finir. Il faut que l’on reste concentré. Perdre cette seconde place, ce serait un coup dur pour l’équipe.

Au sujet de Sidney Gavignet :

Sidney, c’est le marin français le plus anglo-saxon. Sidney est le Français qui a fait le plus de Volvo, je crois. Il est formé, il connait bien cette activité. Je l’ai connu sur le circuit Figaro. J’ai couru contre lui, j’ai couru avec lui. Je l’apprécie beaucoup, j’ai beaucoup de respect pour lui. C’est un excellent marin. Cela fait partie de notre stratégie de remplacer les gens régulièrement. On est obligé de le faire pour nos marins chinois mais c’est aussi important pour les autres. A chaque fois que l’on a changé, cela a fait du bien au marin resté à terre. Ca permet de rester frais. La course est longue. Et puis avoir quelqu’un de nouveau qui apporte ses compétences, cela a apporté beaucoup à l’équipe. Sidney arrive gonflé à bloc. Et puis je trouve cela sympa de naviguer avec des gens différents. Sidney, c’est quelqu’un que l’on apprécie tous donc nous sommes contents de l’avoir à nos côtés.

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