Clap de fin pour la quatrième édition des Dames de Saint-Tropez qui a rassemblé seize voiliers de Tradition avec à bord plus de cent cinquante navigatrices qui se sont affrontées lors de deux journées de régate dans le Golfe de Saint-Tropez. Les participants ont bénéficié de bonnes conditions météo même si le vent s’est fait désirer et a contraint le comité de course à réduire le parcours final, ce dimanche 10 mai 2015, au large de la Baie de Pampelonne. Au terme de deux courses, ce sont deux magnifiques voiliers qui prennent la tête de leur catégorie avec pour les moins de seize mètres, le fameux bateau centenaire, le NY30 Aurique de 1905 Oriole avec à la barre Elisabeth Lostis accompagnée de cinq femmes et deux hommes. Dans le groupe des plus de seize mètres, c’est le voilier Oiseau de feu de 1937 qui remporte l’épreuve avec seize femmes, trois hommes. Un bel oiseau barré par Madeleine Anderson, une jeune navigatrice de vingt ans qui avait déjà remporté l’édition 2014 sur le voilier Argyll.

Premier voilier 100% féminin, le voilier espagnol Yanira, un sloop bermudien de 1954 avec à la barre Pilar Pasanau, une habituée des courses au large en solitaire et en class mini qui s’est avérée une redoutable adversaire avec une équipe de 12 filles sur un bateau plus lourd, plus grand et plus ancien. Notamment à l’honneur pour leur équipage totalement féminin, le voilier Eva de 1906 skippé par Charlotte Franquet et le bateau Hermitage barré par Nadège Douroux. Le Président de la Société Nautique de Saint-Tropez, André Beaufils a remercié les participantes toujours plus nombreuses, l’organisation avec un comité féminin dirigé par Michèle Urando sans oublier le partenaire principal de l’épreuve, SFS ainsi que Sillinger et Orezza qui contribuent au succès de la manifestation. Lorsque l’élégance des yachts de Tradition se conjugue au féminin et dégage une aussi belle atmosphère sportive et conviviale, on ne peut que souhaiter longue vie à une telle manifestation. Le rendez-vous est donc pris pour 2016 !

Record de participation féminine

Le principe de l’épreuve Dames de Saint-Tropez est de réunir un maximum d’équipières, voire 100% de femmes sur les voiliers mais la tâche s’annonce moins facile quand il s’agit de vieux gréements. En effet, sur ce type de bateau ancien, il faut des bras pour hisser les mètres carrés de voiles et sur certains yachts classiques, il n’y a pas d’aides à la navigation comme les Winches par exemple. Il faut donc parfois multiplier le nombre d’équipières… Cette année, l’épreuve a encore battu son record en comptabilisant 80 % de femmes à bord, un très beau chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes et qui pourrait encore évoluer les années à venir… Quoiqu’il en soit, le côté physique de cette compétition n’effraie pas les équipières qui se sont régalées en mer comme à terre lors des festivités. Toutes sont déjà prêtes à relever le défi l’année prochaine !

Elles ont dit :

Madelaine Anderson, 20 ans, à la barre de Oiseau de feu, 1er dans le groupe + de 16m :

Même si aujourd’hui pour le dernier jour de course, on était un peu frustré de ne pas pouvoir finir le parcours car le vent s’est complètement arrêté, je suis vraiment heureuse de venir à cette épreuve. C’est toujours un plaisir de retrouver des amies sur les autres voiliers en compétition et j’adore aussi le côté festif de la manifestation. Je navigue depuis 15 ans la plupart du temps sur des voiliers plus petits et rapides mais j’aime bien aussi changer de bateau surtout sur des beaux bateaux comme ceux-ci…

Elisabeth Lostis, à la barre d’Oriole, 1er dans le groupe moins de 16 m :

C’est la première participation du voilier à cette épreuve. Nous venons d’habitude pour les Voiles de Saint-Tropez. Nous avons été rassemblés par Jean-François Behar qui souhaitait venir et c’est vrai que c’est une manifestation très sympathique où l’on est bien reçu ! Il ne manquait qu’un peu de brise. Sinon, je suis vraiment très contente car c’est la première fois que je barre Oriole pendant une régate et que je gagne mais bon, nous avions aussi une « dream team » avec à bord un équipage composé de jeunes femmes et des moins jeunes. On s’est bien entendue et on a bien rigolé…

Résultats après deux courses (avec le nombre de femmes et d’hommes à bord):

Plus de 16 mètres :

1- OISEAU DE FEU – Madeleine Anderson (16 f et 3 h)
2- YANIRA– Pilar Pasanau (15 f)
3- NAGAINA- Nathalie Berthoz (9f et 1h)

Moins de 16mètres :

1-ORIOLE – Elisabeth Lostis (6f et 1homme)
2- AMADOUR – Frédérique Brule (11f et 1h)
3- MARIA GIOVANNA II – Anne-Marie Pezin (6f et 1h)

Equipages 100% féminin :

1- YANIRA
2- HERMITAGE
3- EVA