Une régate planétaire au rythme figaro. Explications de Charles Caudrelier.

Encore une étape exceptionnelle sur cette édition. 13 jours de course , 4 300 milles parcourus et nous sommes quatre bateaux à vue. Hier, nos routes se sont recroisées et nous sommes repartis sur une guerre de vitesse. Scrutant notre système AIS on informe depuis la table à cartes les hommes du pont sur la vitesse de nos adversaires. Au gré des nuages et des couloirs de vent, on a des phases rapides et des mauvaises phases. Usant pour les nerfs.

La monotypie a vraiment changé le combat sur l’eau. Le fait d’avoir des vitesses très proches expliquent en grande partie ces écarts faibles.

Mais il est aussi évident que l’on se regarde, se contrôle. La météo assez incertaine des derniers jours nous pousse à rester ensemble. Hier soir, je trépignais à la table à cartes convaincu que toute la flotte était trop sud et que celui qui oserait empanner vers le nord pouvait faire un gros gain.

Personne ne bougeait.

Avec audace, nous avons finalement décidé d’empanner. Vingt minutes de tribord et on a craqué, on s’est remis avec nos camarades. Ce matin, le gain est cependant signifiant : plus de 5 milles sur Brunel et 10 sur Abu Dhabi.
Malheureusement, cette faible avance va fondre cet après-midi. Devant nous, un énorme front froid à traverser associé à une rotation de 180° du vent.

Un mur à franchir avec très peu de vent et des grains très aléatoires. Peut-être la clé de cette étape. Le premier à traverser et attraper le nouveau vent peut créer un écart significatif.

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