1200 marins dans les starting-blocks !
La cérémonie d’ouverture du village des Voiles de Saint-Barth a eu lieu ce lundi, à 18 heures, lançant ainsi officiellement l’évènement. Pour l’occasion, Bruno Magras, le Président de la Collectivité de Saint-Barthélemy et Loïck Peyron, le parrain de l’épreuve, ont pris la parole afin de souhaiter la bienvenue aux 1200 marins en lice avant de rendre un hommage tout particulier à la navigatrice Florence Arthaud, décédée tragiquement le 9 mars dernier, à qui les organisateurs ont choisi de dédier cette 6e édition. Une édition prometteuse, d’une part parce que le plateau est exceptionnel, et d’autre part parce que les conditions météo s’annoncent parfaites, avec entre 15 et 18 noeuds de vent tout au long de la semaine. D’ailleurs, les 70 équipages qui avaient rendez-vous pour leur premier briefing cet après-midi, affichent clairement leur impatience d’en découdre. Morceaux choisis.
Bruno Magras, Président de la Collectivité de Saint-Barthélemy :
Les Voiles de Saint-Barth s’inscrivent aujourd’hui dans le patrimoine de l’île. Nous sommes là pour accompagner cet évènement qui, non seulement fait plaisir aux participants et aux visiteurs, mais aussi à la population de Saint-Barthélemy. Depuis sa création, l’événement a pris une belle dimension grâce aux talents de François Tolède, de Luc Poupon et de leurs équipes. Cette notoriété est le fruit d’une organisation sans faille qui fidélise les sportifs en leur permettant de pratiquer leur sport dans des conditions optimales. De plus, l’épreuve est une belle occasion de se rassembler autour du nautisme, une discipline ancrée dans la vie de notre île. Je tiens à dire aux 1 200 marins qui sont parmi nous : que le meilleur gagne ! Et d’ores et déjà je les félicite d’avoir choisi Saint-Barthélemy pour cette rencontre amicale.
Loïck Peyron, parrain de la 6e édition des Voiles de Saint-Barth :
C’est passionnant les gros voiliers et cette semaine, je suis chanceux car j’ai l’opportunité de monter sur plusieurs machines. Aujourd’hui j’ai navigué sur le CG 32 Le Carré / Diamond Genesis d’Erik Maris. Demain, je serai à bord de Paradox et ce sera forcément un peu spécial pour moi car c’est un multicoque qui a été construit dans les moules de Fujifilm, le trimaran ORMA sur lequel j’ai couru pendant de nombreuses années. Ensuite, mercredi, j’aurai la chance d’embarquer à bord de Comanche, ce qui n’est pas mal non plus, puis que régaterai à bord de Phaedo 3 jeudi. Tout ça est très excitant !
Terry Hutchinson (Bella Mente) :
Nous allons devoir régater aussi vite que possible car dans notre classe, celle des Maxi, Comanche et Rambler 88 sont, a priori, plus rapides que nous. Et pour cause, ils sont plus grands et plus récents. Nous allons devoir être particulièrement intelligents au moment du départ. Bien partir est généralement très impactant sur la performance. Nous avons toujours à gagner à être aux avant-postes d’entrée de jeu. A partir du moment où ils seront devant nous, il ne s’agira plus de rester seulement concentré sur la bonne marche du bateau mais de soigner autant que possible nos manœuvres et d’être très à l’affût des petits coups à faire. Nous savons par expérience que sur des courses d’une petite dizaine de milles, tout peut arriver très vite et que, par conséquent, il faut être très réactif. A mon sens, c’est d’ailleurs ce qui peut jouer en notre faveur car Comanche et Rambler 88 sont, certes, plus rapides mais sur des petites distances, ils sont moins facilement maniables que nous. L’idée sera d’avoir le minimum d’écart avec eux pour réussir à prendre l’avantage en temps compensé. Plus les manches seront courtes –entre 10 et 15 milles – plus nous réussirons à tirer notre épingle du jeu. Ils ont d’excellents équipiers à bord mais c’est aussi notre cas. Ils n’auront donc pas beaucoup le droit à l’erreur car s’ils fautent, nous saurons en profiter. Bien sûr, cela vaut aussi dans l’autre sens. Pour gagner, il faudra être proche de la perfection. Lors de la dernière édition des Voiles de Saint-Barth, en 2014, nous avions démâté le lendemain du jour de repos et nous n’avions pas pu défendre nos chances jusqu’au bout. Cette année, nous espérons nous racheter ! Nous avons un nouvel espar, de nouvelles voiles, nous travaillons avec un nouveau voilier (Quantum Sails) et la moitié de l’équipage a été renouvelé. Nous sommes un bon groupe et nous avons une vraie envie de bien faire.
Ken Read (Comanche) :
Nous attendons des conditions parfaites. Saint-Barth est sans aucun doute le plus bel endroit pour naviguer au monde. Ce que nous allons avoir à faire cette semaine, c’est garder le bateau en un seul morceau et prendre un maximum de plaisir. Nous sommes vraiment très heureux d’être ici, aux Voiles de Saint-Barth. Nous ne sommes par là pour les honneurs. Notre bateau n’a pas été conçu en fonction des ratings, il n’est donc pas tellement favorisé pour le classement en temps compensé. Notre but est cependant de gagner en temps réel. Clairement, il va être très intéressant et très amusant de se confronter pour la première fois à Rambler 88, un bateau assez similaire au nôtre. Nous voulons le battre et inversement. Le duel promet d’être intense et excitant, et je pense que le monde de la voile est très impatient de l’observer. George David a misé sur un bateau plus petit, mais aussi plus léger. Pour l’heure, honnêtement, il est impossible de faire des pronostics. Nous avons encore beaucoup de questions sans réponses mais ces réponses, nous les aurons en grande partie à la fin de cette semaine. Nous sommes tout simplement ravis d’être ici. Rien ne pourrait être mieux.
Chris Draper (Aragon) :
J’ai découvert Saint-Barth pour la première fois l’an passé à l’occasion de la Bucket Regatta. Je suis ravi d’avoir l’occasion d’y revenir, en particulier dans le cadre des Voiles de Saint-Barth. Mon ami Werner Stoltz m’a proposé d’officier au poste de tacticien à bord d’Aragon, un Marten 72 dont il est le skipper. C’est assez nouveau pour moi de régater sur ce type de bateau. Les Maxi sont machines extraordinaires mais évidemment bien différentes des multicoques sur lesquels j’ai l’habitude de naviguer depuis quelques années. Tout est un plus lent mais l’avantage, c’est que cela laisse plus de temps pour prendre les décisions tactiques et stratégiques ! (rires) Je ne sais pas exactement ce à quoi nous pouvons prétendre en termes de résultats mais je sais nous avons les moyens de faire quelque chose de bien. Dans tous les cas, nous allons prendre un maximum de plaisir sur l’eau et profiter autant que possible du site. Nous avons pu prendre quelques marques sur le plan d’eau ces derniers jours. A présent, je suis impatient d’entrer dans le vif du sujet !