Alors que lundi, à 18 heures, le village des Voiles de Saint-Barth ouvrira officiellement ses portes, l’effervescence est déjà palpable, sur les quais de Gustavia. Les équipages engagés dans l’épreuve, qui commenceront les choses sérieuses sur l’eau mardi, à partir de 11 heures, sont à pied d’oeuvre et peaufinent les derniers détails à bord de leurs montures. Idem pour ce qui concerne l’équipe de l’organisation qui a, maintenant, défini le nombre de classes parmi lesquelles les bateaux seront répartis pour régater cette semaine. Au total, elles seront dix, avec, dans chacune d’entre elles, des stars de la voile française et internationale. Petit tour d’horizon.

27 parcours possibles

Pour cette 6e édition des Voiles de Saint-Barth, la Direction de course a prévu 27 parcours différents à proposer aux 80 équipages engagés dans l’épreuve. Des tracés extrêmement variés, adaptés à chacune des classes, comme l’explique Jean Coadou, le Président du comité de course : « Ils affichent des longueurs comprises entre 10 et 42 milles. Ils seront choisis chaque matin en fonction des conditions météo. L’une de nos priorités sera de faire en sorte qu’il n’y ait pas de croisements possibles entre les flottes aux passages de marques ». Comme lors des éditions précédentes, les départs seront donnés dans la zone du Pain de Sucre tandis que les arrivées seront jugées devant la plage du Gouverneur. Petite nouveauté toutefois : deux bouées « spectacle » gonflables aux couleurs de Richard Mille – la première dans l’anse de la plage Saint-Jean et la seconde au large de la plage du Gouverneur-, seront mouillées afin que le public puisse voir passer les bateaux au plus près de la côte. Par ailleurs, si les conditions le permettent, Jean Coadou et son équipe lanceront les plus grosses unités sur le parcours n°27 (une boucle entre Saint-Barth et l’île Tintamarre, à l’est de Saint-Martin) afin d’établir un record des Voiles de Saint-Barth. Le défi promet d’être passionnant d’autant que de véritables bêtes de record font partie des rangs, à commencer par le trimaran de 70 pieds Phaedo 3 qui a récemment battu le temps de référence du tour de l’île de Saint-Martin établi par Steve Fossett en 2003 (2 heures, 4 minutes et 36 secondes). L’équipage composé de Lloyd Thornburg, Brian Thompson, Miles Seddon, Warren Fitgerald, Sam Bason, Sam Goodchild, Fraser Brown et Paul Allen broke, qui s’entrainait pour les Voiles de Saint-Barth, a, en effet, mis 1 heure, 30 minutes et 19 secondes pour boucler la distance.

Dix classes de bateaux

Luc Poupon, le Commissaire Général des Voiles de Saint-Barth a tranché, hier soir : pour cette 6e édition des Voiles de Saint-Barth, les bateaux (près de 80 à la veille de la fermeture des inscriptions) en lice seront répartis en dix classes différentes : les Maxi 1, les Maxi 2, les Racing Multihull, les CSA Non-Spinnaker, les Melges 24 puis les Spinnaker 0, 1, 2, 3 et 4. Rappelons que ces cinq dernières sont soumises à la jauge CSA, une jauge définie par la Carribbean Sailing Association, une entité créée afin de promouvoir le yachting aux Caraïbes en proposant une règle de handicap facile à calculer et simple à appliquer. « Nous avons défini les classes avec un vrai souci d’équité. L’idée a été de faire en sorte que les flottes soient les plus homogènes possibles afin que la bagarre sur l’eau soit aussi serrée qu’excitante ! », a détaillé Poupon.

Près de 80 équipages en lice

Près de 80 équipages vont en découdre à partir de mardi et durant quatre jours aux Voiles de Saint-Barth. Depuis sa création, jamais l’évènement n’a réuni autant de bateaux. La preuve, en 2010, ils étaient 13, en 2011, 50, en 2012, 56, en 2013, 63 et en 2014, 68. « Les Voiles de Saint-Barth rassemblent chaque année un nombre croissant de concurrents, parmi lesquels des sommités de la planète voile. Résultat, la qualité du plateau est aujourd’hui exceptionnelle et l’épreuve pleinement ancrée dans le patrimoine des grands rendez-vous véliques des Caraïbes », souligne François Tolède, le Direction de l’organisation de la course. Parmi les tous derniers inscrits, Tinaquim, le Hanse 57 de Felipe Costa ou encore Timbarelo III, le Gunboat G4 d’Eduardo Perez qui n’est autre que le tout premier catamaran de course croisière à foils dessiné par le cabinet DNA (Pays-Bas). Dernièrement, à quelques encablures de Saint-Barth, il a réalisé des premiers essais particulièrement prometteurs avec un run à 29,7 nœuds par 18 nœuds de vent.

Loïck Peyron, le parrain des Voiles de Saint-Barth sur différents bateaux

Le parrain de cette 6e édition des Voiles de Saint-Barth, Loïck Peyron – triple vainqueur de l’OSTAR (Transat anglaise), double vainqueur de la Transat Jacques-Vabre, deuxième du Vendée Globe en 1990, détenteur du Trophée Jules-Verne mais aussi récent vainqueur de la Route du Rhum – est arrivé ce dimanche après-midi à Gustavia. Le skipper Baulois, qui a connu l’évènement à ses débuts, en 2010, en régatant à bord du maxi boat Sojana, naviguera sur deux bateaux différents cette semaine. Mercredi, il sera notamment à bord du plus grand bateau de la flotte, Comanche de Jim Clark, puis vendredi il accompagnera Lloyd Thornburg sur Phaedo 3, un trimaran qui ne sera pas sans lui rappeler ses nombreuses années en ORMA.

Des stars en pagaille

Outre Loïck Peyron, de très nombreux autres marins de renoms vont participer aux Voiles de Saint-Barth. Pour en citer quelques-uns : Brad Butterworh sera à bord de Rambler, Ken Read sur Comanche, Chris Drapper sur Aragon, Terry Hutchinson et Craig Monk sur Belle Mente, Brian Thomson sur Phaedo 3, Gavin Brady sur Vesper et Cam Lewis sur Elvis. Côté français, Marc Guillemot naviguera sur Puffy, Bertrand de Broc sur Pampero, Marc Emig sur Martinique 1ère, François Boucher sur Paradox et Christine Briand sur S’investir en Guadeloupe – Lipton.

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