Premiers tests de balise AIS individuelles
Mercredi, les équipes de la direction de course du Tour de France à la Voile ont été reçues sur le superbe plan d’eau de l’Ecole Navale pour effectuer les premiers tests de balises AIS (système d’identification automatique). Cet équipement encore très peu utilisé par les plaisanciers en France est vu d’un très bon œil par les affaires maritimes.
Avec l’arrivée du Diam 24, l’organisation du Tour de France à la Voile a décidé que chaque multicoque devrait en être équipé cet été. Ce bateau, plus rapide et plus bas sur l’eau augmente les risques de voir un équipier passer à l’eau. De la même manière, le nombre de marins sur le plan d’eau sera important. Trois à quatre équipiers par bateau, cela signifie plus d’une centaine de marins si l’on inclut également les membres de la direction de course.
Le dispositif de sécurité et d’intervention doit donc être renforcé et optimisé. Ce déploiement est une grande première pour le Tour de France à la Voile qui signe ici une avancée marquante. Jusqu’à présent le milieu de la voile sportive française utilisait des balises de géo-positionnement permettant d’identifier une embarcation et non des balises individuelles. La présence de ces balises AIS confirme aussi la volonté d’A.S.O de mettre la sécurité au cœur de ce Tour de France à la Voile 2015.
Une balise AIS permet, lorsqu’elle est déclenchée, de connaître le cap et la distance c’est-à-dire le positionnement exact de la personne à secourir. Trois tests ont été réalisés hier avec plusieurs fabricants afin de conseiller les marins sur le choix de leur balise. L’objectif est d’évaluer la fiabilité et les atouts de chacune des balises comparées.
Un enjeu important pour Simon Moriceau, skipper du bateau West Courtage – Ecole Navale qui a pu, hier, tester les balises en conditions réelles :
Je pense qu’en termes de sécurité, c’est très important car cette année nous avons des bateaux qui vont super vite. Pendant les raids côtiers, les bateaux accompagnateurs ne peuvent pas toujours être à côté de nous, donc ces balises sont essentielles, tout comme le casque. C’est en aucun cas contraignant et c’est un peu comme notre ceinture de sécurité.
Le premier test portait sur le déclenchement de six balises. Cinq balises ont été déclenchées manuellement, et une de manière automatique au contact de l’eau de mer. Toutes ont fonctionné. Mais pour Christophe Gaumont, le directeur de course de l’épreuve, il est plus approprié de choisir une balise au déclenchement manuel. Le Diam 24 est un bateau très bas sur l’eau, engageant physiquement et les concurrents sont rapidement mouillés. Ce système sera complémentaire de la VHF.
Une fois les balises déclenchées, il a fallu étudier leur portée, c’est-à-dire la distance à laquelle elles sont détectées par le semi-rigide de la direction de course. Selon Christophe Gaumont, « le test nous a montré que toutes les balises portent à au moins 4 milles nautiques. Trois ont porté à 4,9 milles, deux à 4,6 milles et une à 4,1 milles, elles sont toutes assez proches. »
Mais le test ne s’est pas arrêté là, la direction de course a également vérifié la fiabilité de leur nouveau système de réception de ces alertes.
De notre côté, nous intégrerons aussi un système électronique de navigation à bord de nos bateaux de la direction de course nous permettant, dès lors qu’une balise se déclenche, d’en être averti par une alarme. Celle-ci nous indiquera quelle est cette balise ainsi que son cap, sa distance, sa position exacte. Cela nous permettra de pouvoir aller rapidement sur la zone.