C’est bien la peine. Subir dix jours de Mistral et, le jour d’ouverture, avoir peur d’une pétole soudaine… La faute à l’anticyclone des Açores d’abord coincé dans le Golfe de Gascogne puis à la formation d’un autre anti-cyclone, dans le Sud de l’Autriche, et ce souffle frisquet venu refroidir les ardeurs maritimes des régatiers marseillais. La faute à un Eole de mauvaise humeur mais qu’on annonce plus urbain dans les prochains jours.

Pour le coup, les IRC 1, 2 et 3 se sont engagés dans un parcours de 18 nautiques, réduit au final à 12, départ et arrivée en rade nord avec une bouée au large de Carry. Et un vent faiblissant qui a basculé du Nord au Sud Sud Ouest. Chez les IRC 3, l’A 35 Chenapan 3 skippé par Gilles Caminade remporte ce prologue, devant le Grand Soleil 37 Desirade (Jean-Pierre Joly) et le Fisrt 35 de Pierre Alain Tocci (le responsable du pôle course sur cette SNIM) Tahina Socafluid DPMF. Dans le groupe GRA (IRC 1 et 2), victoire de l’A40 RC Glen Ellen V, devant le Swan 45 Aphrodite et un autre A40 RC, Vito 2.
Les premières victoires de la SNIM 2015 méritent la mention. A Rénégat d’Olivier Monte et au Banque Populaire Provençale et Corse skippé par Jérôme Gorce en Grand Surprise, à Loulou First (Clément Renard) le bien nommé et au Paggo de Stéphane Sollari chez les Day Boats. Mais tout ça n’était qu’apéro. Le plat de résistance devrait arriver ce jour…

Découverte – Le Fareast met le cap à l’ouest
Découverte en France etet première lors de cette SNIM : la présence d’un Fareast 28 baptisé… Farwest en IRC3. Le skipper, Alex Boronat, explique son coup de cœur : “C’est un bateau super puissant avec une grande surface de voile (44m2 de toile et 80m2 pour le spi). Il pèse 1,3 tonne dont 600 kg pour le bulbe en plomb. L’idée, en premier lieu, c’est de nous régaler lors de cette SNIM…
Evidemment pour cet équipage de six Marseillais de racines, qui ont embarqué Bertrand de Broc pour cette journée apéritive, la SNIM était le lieu idéal pour faire leurs premières armes en régate. “L’idée, c’est de pouvoir concurrencer des 40 pieds. Avec un budget plutôt raisonnable puisque tout équipé, le bateau revient à 50 000 – 55 000 euros.“
En attendant qu’une monotypie se développe (comme en Suède où, selon Alex Boironat, il doit y en avoir une vingtaine), il y a du plaisir à prendre…

Un prologue qui ne compte pas pour du beurre
Si cette première journée ne comptera pas pour le classement final en IRC, la décision a été prise d’en faire un prologue baptisé « Michel Bigoin » (du nom d’un architecte marseillais de renom qui était là, hier soir, pour la remise des récompenses du jour). Philippe Peytou, responsable de la commission sportive, explique ce choix : “Après 10 jours de fort Mistral et au regard des fichiers météo, on a pris la décision mercredi soir de permettre à la trentaine de bateaux qui n’avaient pu rejoindre Marseille, bloqués pour la plupart au Cap Sicié. Cela ne concerne pas les IOR, les Grand Surprise et les Day-Boat puisque tous les inscrits y étaient présents (ou presque). Lesquels ont donc commencé à régater ce premier jour.“ Si cela a pu éviter quelque casse matérielle…

Bertrand de Broc, un parrain engagé
“C’est quand même un honneur !“. Le skipper de renom (autour du monde…) ne cachait pas son bonheur d’être parrain de cette 50ème SNIM, ni son plaisir à embarquer sur plusieurs bateaux. Aujourd’hui, pour l’ouverture, il a rejoint Alex Boronat sur son Far East 28. Mais sa présence à Marseille, c’est aussi pour défendre la voile locale. “Il manque ici, dans le Sud Est, un vrai pôle de course au large. Dans la lignée de ce que fut Alain Gabay. On attend un bateau « PACA », on attend que des entreprises locales s’engagent à fond dans la course au large.“ Voilà un parrain qui ne garde pas la langue, même cousue, dans sa poche…

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