La nuit dernière a été marquée par l’arrivée de Neutrogena qui prend la deuxième place sur cette 3è édition de la Barcelona World Race. Le Catalan Guillermo Altadill, qui boucle son 7è tour du monde – le premier à l’arrivée de sa ville natale – et le Chilien José Muñoz, avaient toutes les raisons d’afficher leur belle satisfaction de terminer en deuxième position cette grande régate planétaire qui ne les a pas épargnés, se révélant pour tous deux riche d’enseignements. Par petit temps, Neutrogena a coupé la ligne d’arrivée devant Barcelone qui brillait de tous ses feux. Heureux et émus, Guillermo Altadill et José Muñoz étaient attendus par les amis, les proches, l’équipe d’organisation, mais aussi les vainqueurs de la course Jean Le Cam et Bernard Stamm ainsi que leurs compagnons d’écurie, Alex Thomson et Pepe Ribes, victimes d’un démâtage dans la descente vers les Quarantièmes alors qu’ils menaient la flotte.

Au fil des arrivées, la famille de la course s’agrandit sur les pontons de la course à Barcelone. Ce lundi, après 90 jours de mer, il ne manque plus que le duo de GAES Centros Auditivos pour que le podium de cette édition 2014-2015 du tour du monde en double soit réuni au complet. Mais avant de couper la ligne pour mettre un point final à leur périple, Anna Corbella et Gerard Marin doivent s’armer de patience. lls progressent actuellement dans les petits airs capricieux de la Méditerranée qui jouent avec leurs nerfs en les menaçant de leur faire le mauvais coup d’une longue nuit supplémentaire en mer. Ils sont néanmoins attendus demain à Barcelone pour couper la ligne et décrocher une troisième place au terme d’un tour du monde disputé avec une belle constance aux avant-postes.

Classement 13h, TU :

  1. Cheminées Poujoulat (B Stamm – J Le Cam) arrivé en 84j 05h 50mn 20s
  2. Neutrogena (G Altadill – J Muñoz) arrivé en 89j 11h 47mn
  3. GAES Centros Auditivos (A Corbella – G Marin) à 210 milles de l’arrivée
  4. One Planet One Ocean & Pharmaton (A Gelabert – D Costa) à 1257 milles
  5. We Are Water (B Garcia – W Garcia) à 1369 milles
  6. Renault Captur (J Riechers – S Audigane) à 2588 milles
  7. Spirit of Hungary (N Fa – C Colman) à 3174 milles

Ils ont dit

Anna Corbella (GAES – Centros Auditivos), dans un message :

Nous prévoyons d’arriver le premier avril, mais en ce moment nous sommes plus très sûrs de ça, parce ce que la nuit dernière nous avons quand même passé de longues heures en panne de vent et c’est sensiblement les mêmes conditions que nous attendons cet après-midi et ce soir. On verra ce qu’il va se passer, mais très probablement, si nous n’arrivons pas le premier avril, nous arriverons le 2 dans la matinée. Nous l’espérons. Nous avons besoin d’une ou deux nuits supplémentaires en mer pour arriver à la maison. Pour l’instant, nous naviguons avec seulement deux ou trois nœuds de vent de nord. C’est très, très léger.

Guillermo Altadill (Neutrogena), à son arrivée à Barcelone :

C’est la course la plus difficile que j’ai faite, naviguer en double sur un IMOCA, c’est un sacré métier. C’est différent de la Volvo ou de la Whitbread, ou toutes les course en équipage où vous vous partagez le boulot et le stress. Là, vous devez tout partager en deux. Question satisfaction, j’avais été frustré les années précédentes et finir ici à Barcelone, la ville où je suis né, c’est grandiose. C’est ici que j’ai appris à naviguer, dans cette ville, sur ce plan d’eau, c’est génial de finir un tour du monde ainsi. C’est une des plus grands moments de ma carrière de coureur au large.
José est un bon marin et il est patient. La preuve en est, il m’a supporté pendant ces trois mois. Il fallait vraiment être patient. Et cette patience en fait quelqu’un de très efficace pour résoudre les problèmes. Parfois on a poussé le bateau et cassé du matériel. Alors José sortait la boite à outils et réparait. Il a fait un boulot incroyable de matériel, de voiles, de tout… Sans lui, je ne sais pas si on aurait fini cette course.

José Muñoz (Neutrogena) à son arrivée à Barcelone :

C’était fantastique pour un navigateur chilien de participer à cette course, de partager cette expérience avec Guillermo qui est un marin incroyable. C’était une nouvelle expérience chaque jour.
Il me manque tellement de choses après trois mois de course ! Je voudrais voir ma famille, je n’ai pas eu de communications avec eux. On était connecté une ou deux minutes toutes les semaines. J’ai envie d’une bonne douche et d’un bon lit. Et j’imagine qu’au milieu de la nuit, Guillermo va me réveiller pour me dire qu’il faut empanner. Ce ne sera pas facile de revenir dans le monde réel. Je ne sais pas si j’aurai l’occasion de naviguer de nouveau avec Guillermo, mais j’aimerais vraiment le refaire.

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