A l’image de plusieurs centaines de régatiers, la rentrée sportive des marins de Spindrift racing aura lieu sur le célèbre Spi Ouest-France disputé, selon la tradition, durant le week-end de Pâques (2-6 avril) à la Trinité-sur-Mer. En coulisses, les membres du team noir et or préparent ce rendez-vous et bien d’autres encore. En effet, l’année sera dense et l’exigence est partout, non seulement en monotypes avec les circuits Diam 24, D35 et GC32 mais aussi aux commandes du géant Spindrift 2, optimisé actuellement pour partir à l’assaut du Trophée Jules Verne l’hiver prochain. Dans l’anticipation de ce tour du monde le plus extrême qui soit, l’équipe relève déjà d’impressionnants défis comme celui de la construction d’un nouveau mât de 42 mètres.

Une première victoire sur la balance

La fabrication du moule du mât a commencé en juin 2014 chez CDK Technologies (à Port-la-Forêt). Avec une livraison programmée en mai prochain, c’est presque un an de travail entièrement réalisé à la main. Un temps de construction qui s’ajoute à celui des études d’ingénierie préalables et d’une réflexion qui a même débuté fin 2013, au moment où le trimaran a rejoint l’écurie.

« Le travail de composite sur le tube de carbone lui-même s’achève. Nous avons pesé la pièce pour la première fois ces jours-ci et les nouvelles sont excellentes puisque nous arrivons parfaitement au devis de poids théorique ; une première belle victoire pour toute l’équipe, » annonce avec une satisfaction Antoine Carraz, shore team manager de Spindrift racing et responsable du design team qui avec Yannis Troalen et Édouard Touchard, a œuvré pour concevoir cet espar unique au monde, en collaboration avec le bureau d’études GSea Design.

Un régime méthodique

Lorsque l’écurie a choisi de s’attaquer à ce tour du monde en équipage à bord du bateau qui détenait lui-même le record*, l’enjeu en terme d’optimisation portait principalement sur le gain de poids et il n’existe rien de plus bénéfique pour la vitesse que d’alléger une pièce aérienne comme le mât.

« Le pari semble pour l’instant gagné, puisque ce nouveau mât sera 25% plus léger que celui d’origine, soit une demi-tonne, » poursuit Antoine, avant d’expliquer comment Spindrift racing a procédé. « Dès les premières navigations avec le bateau en 2013, nous avons équipé le mât de capteurs pour savoir précisément quelles étaient les charges que le gréement subissait afin de déterminer les gains possibles. Nous avons donc imaginé une pièce en nous basant sur des faits et non sur des extrapolations. Ensuite, nous avons été loin en terme de géométrie, tout a été optimisé en aérodynamique comme en structure, ce qui implique une construction complexe et, là, les équipes de CDK ont été d’une précision impeccable, ce qui nous permet d’arriver aujourd’hui à un tel résultat. »

Encore plusieurs semaines de chantier

D’ici le mois de mai, il va falloir pauser les renforts, intégrer les points d’ancrage des voiles, des haubans, mettre toutes les pièces d’accastillage, de carénage mais aussi peindre le mât. Ce travail de longue haleine va de paire avec celui de la fabrication des nouvelles voiles, en cours chez North Sails, ou encore des câbles et des dizaines de bouts qui tiendront l’ensemble. L’équipe fournit aussi un effort important sur l’aérodynamique de la plateforme en générale, sur la casquette, le cockpit, les filets, etc. Le ‘look’ du bateau devrait donc évoluer petit à petit dans les prochains mois avant qu’il ne parte pour défier le chrono dans les déserts maritimes du Grand Sud.

Les prochains rendez-vous de Spindrift racing :

  • 2-6 avril : Spi Ouest-France à La Trinité-sur-Mer en Diam 24
  • 17-19 avril : La Baule en Diam 24
  • 23-26 avril : Warm’up Marseille en GC32
  • Début mai : Mise à l’eau de Spindrift 2 à Vannes
  • 15-17 mai : Grand Prix de l’Ecole Navale en Diam 24
  • Mai-juin et septembre : Championnat D35 en Suisse dont le Bol d’Or à bord de Ladycat powered by Spindrift racing.
  • Mai-août : GC Racing Tour en GC32 (Autriche, Angleterre, Allemagne, Italie et France)
  • Juillet : Tour de France à la Voile en Diam 24
  • Mi-aout : Fastnet Race à bord de Spindrift 2
  • Automne : Stand-by de Spindrift 2 pour le Trophée Jules Verne

*en 45 jours et 13 heures depuis le 6 janvier 2012, sous les couleurs de Banque Populaire.

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