En Nouvelle-Zélande, c’est à 9h00 du matin que la flotte s’est élancée pour le départ de cette 5ème étape (21h00 en France). A l’heure où certains partaient au bureau, c’est vers un autre turbin s’élançaient les concurrents de la Volvo Ocean Race.

Avec 6776 milles dans le Pacifique Sud, l’étape s’annonce comme la plus dure et la plus longue de l’édition mais dans les premières heures du jour néo-zélandais, rien ne laissait supposer les difficultés à venir. C’est dans un vent faible, sur une mer plate et avec une foule d’enthousiastes bateaux spectateurs que le coup de canon a été donné, avec 67 heures de retard sur les prévisions. Dès les premiers instants, Dongfeng Race Team a pris un avantage que personne n’a été en mesure de contrarier. Jouant avec les courants et les bascules de vent, Caudrelier et ses hommes n’ont cessé de creuser leur avance le long du littoral, à peine inquiétés par leur poursuivant le plus proche : Abu Dhabi Ocean Racing maintenu en permanence à une petite centaine de mètres. Sur un parcours longeant la côte et laissant peu de place aux grands choix stratégiques, la meute n’avait d’autre solution que de se placer en file indienne, Alvimedica fermant la marche avec un retard de plus de 1 000 mètres après seulement 1 heure de course.

Au moment de mettre le large, ni ce retard d’Alvimedica ni l’avance de Dongfeng Race Team ne disaient quoi que ce soit de l’issue de la course mais sortir en tête du côtier est toujours une bonne chose, au moins psychologiquement. Gonzalo Infante, le météorologue de la course, a expliqué avant le départ que les conditions allaient vite évoluer. « Le cyclone Pam, qui a causé la mort de 11 personnes dans les Vanuatu n’est plus un facteur important pour la flotte. Ils vont naviguer dans des vents de 25 à 35 nœuds la majorité du temps jusqu’au Cap Horn » a-t-il expliqué. Les 4 000 à venir pour rejoindre le Cap Horn vont donc se faire à toute vitesse. Selon les premières estimations, les bateaux sont attendus à Itajaí autour du 7 avril.

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