C’est ça aussi la voile
C’est dur pour les gars parce qu’ils ont bien navigué. On termine 5ème à cause d’une erreur que j’ai commise avec Andrew Cape.
Bouwe Bekking fait son mea culpa en arrivant au ponton. Le skipper de Brunel n’hésite pas à livrer son analyse. Il est honnête, direct.
Il est vrai que l’équipage vainqueur de la deuxième étape a très bien navigué sur la première partie de l’étape. A la faveur d’une audacieuse option au nord des Philippines, Brunel a occupé la tête de la flotte sept jours durant à partir du 15 février.
Cette position de leader, Bekking et ses hommes l’ont occupée jusqu’à l’équateur, jusqu’au moment où, avec Andrew Cape, le skipper a décidé d’empanner et de se décaler dans l’est. Un bord qu’ils ont probablement trop poussé.
“Avec notre navigateur Capey, j’ai probablement commis une faute à ce moment là. Une erreur qui nous a coûté cher. C’est à ce moment que l’étape nous échappe,” raconte Bouwe alors que son bateau vient de franchir la ligne dans la nuit néo-zélandaise, à la cinquième place.
“On était en tête à l’équateur et après ce décalage dans l’est, la météo que nous avons eue n’était pas du tout celle que les fichiers nous avaient laissé espérer. On est passé de la 1ère à la cinquième place.”
Brunel a perdu sa première place le 22 février à la faveur de Dongfeng Race Team.
“Ce n’était pas du tout un bon moment. Mais ça arrive parfois.”
Une fois ces explications fournies, Bouwe Bekking poursuit l’analyse.
On a vu sur les deux dernières étapes que des choses étranges peuvent arriver. Les bateaux naviguent tellement proches les uns des autres maintenant. Dès que tu peux profiter d’une petite bouffée d’air que les autres n’ont pas, tu peux reprendre du terrain. Il y a beaucoup de changements de place. C’est aussi vraiment le côté positif de la monotypie. Et puis, c’est ça aussi la voile.
Heures d’arrivée à Auckland (heure française) :
- MAPFRE: 09:31:20
- Abu Dhabi Ocean Racing: 09:35:45
- Dongfeng Race Team: 09:39:22
- Team Alvimedica: 10:58:08
- Team Brunel: 13:30.30