Bataille des 30-60 pieds, un spectacle assuré
Alors que le coup d’envoi de la 6e édition des Voiles de Saint-Barth sera donné dans un peu moins de deux mois, la liste des inscrits à l’épreuve continue de s’allonger. Et si, à ce jour, des unités hors-normes telles que Comanche ou Rambler 88 ont annoncé leur présence, les bateaux entre 30 et 60 pieds sont aussi extrêmement nombreux à avoir confirmé leur participation à l’événement. La bagarre promet ainsi d’être belle dans les classes Spinnaker et Non Spinnaker, où l’homogénéité de la flotte est tout à fait remarquable et où le suspens dure généralement jusqu’au dernier bord de la dernière manche. De quoi ravir les organisateurs qui ont, par ailleurs, décidé d’offrir le soutien des Voiles de Saint-Barth pour la deuxième année consécutive à l’ICM, l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière.
Pour la 6e édition des Voiles de Saint-Barth, pas moins de 80 bateaux et plus de 1000 marins sont attendus à Gustavia, dont près de la moitié d’entre eux vont régater dans les classes Spinnaker et Non-Spinnaker. Des classes qui regroupent des monocoques de course destinés spécialement à la régate côtière ou hauturière et qui offrent, chaque année depuis la première édition en 2010, des joutes nautiques à couteaux tirés et un spectacle toujours apprécié, à la fois des marins et des observateurs. « Ce sont des classes particulièrement compétitives avec un grand nombre de bateaux. La preuve, pour ce cru 2015, ils sont déjà près de 50 inscrits. Les skippers sont, certes, souvent moins connus que ceux des classes Maxi ou Mini Maxi mais le niveau de ces flottes est relevé et très homogène », annonce Annelisa Gee, Responsable des relations Equipages.
Ainsi, on observera avec intérêt la bagarre très attendue entre les nombreux Swan, «Northern Child » de Christian Reynolds (Grande-Bretagne), « Stark Raving Mad VII » de Jim Madden (USA), « Music » de James Blakemore (Afrique du Sud), « Triple Lindy » de Joseph Mele (USA) ou encore « Puffy » de Patrick Demarchelier (SBH). Il en sera de même entre les VO 60 « Ambersail » de Linas Ivanauskas (Lithuanie), « Shaka » d’Alfred Paulsen (Allemagne), « Cuba Libre» de Johannes Schwartz (Autriche) mais aussi « Spirit of Adventure » de Derek Hatfield (Canada), qui s’était aligné au départ du Vendée Globe en 2008. Même topo chez les TP52 entre « Sorcha » de Peter Harrison (Grande-Bretagne), « Vesper » de Jim Swartz (USA) et Conviction-Team Vag mené par Clint Brooks (Barbade).
Les 40 pieds ne seront pas en reste non plus avec de nombreux Class40 et First 40 dans les rangs. Parmi ceux à surveiller de près, il y a « Spookie » de Steve et Heidi Benjamin (USA), le Kernan 47 « True » de Leo Van Den Thillart, skippé par Jono Swain puis le Ker 43 « Otra Vez » de William Coates. Deux d’entre eux se sont déjà illustrés lors de la précédente édition des Voiles mais tous se sont faits remarquer sur différentes épreuves prestigieuses. «Spookie » a notamment remporté la Fort Lauderdale to Key West (IRC Division) au mois de janvier tandis que « Otra Vez » – un plan Jason Ker tout en carbone, construit chez Salthouse Boatbuilders, en Nouvelle-Zélande – a, pour sa part, remporté la New York Yacht Club Annual Regatta en juin 2014 puis la célèbre Quantum Key West 2015. « Depuis la mise à l’eau du bateau en 2011, nous avons connu de jolis succès », explique Coates, Texan d’origine, aujourd’hui installé à Paris. « Nous régatons sur la côte Est des Etats-Unis et dans les Caraïbes. Au fil du temps, nous avons parfaitement optimisé Otra Vez pour les courses IRC », poursuit l’Américain qui a commencé à régater il y a neuf ans. «J’ai débuté la compétition sur le tard mais j’ai toujours été fasciné par les courses à la voile. Tout jeune, je lisais des tas d’articles sur la Fastnet Race, l’America’s Cup… Aujourd’hui, je suis extrêmement heureux de participer à de belles courses telles que les Voiles de Saint-Barth, aux côtés de voiliers magnifiques comme Rambler, Comanche ou des TP52. J’adore Saint-Barth et c’est la seule course que ma famille et moi ne manquerions sous aucun prétexte. L’accueil y est formidable et l’organisation de première classe. Idem pour ce qui concerne les conditions météo et la concurrence. Plusieurs des meilleurs mondiaux en 40 et 60 pieds sont généralement présents. Je sais d’avance que cette 6e édition sera formidable », termine William Coates.