Ce détroit de Malacca, c’est un peu le col de 3ème catégorie de la 3ème étape. Un boyau de 800 km de long entre la Malaisie et l’Indonésie qui recense, à lui seul, près d’un quart du trafic maritime mondial. Pour Dongfeng Race Team, solide leader depuis le départ d’Abu Dhabi il y a 17 jours, Malacca est un supplice.

Hier encore, Caudrelier et ses hommes évoluaient en pleine mer avec une avance record de près de 110 milles, du jamais vu depuis le départ de la Volvo Ocean Race ! En progressant dans le détroit, ils ont vu leur capital se dilapider à tel point qu’Abu Dhabi est revenu à moins de 17 milles, avalant 90 milles de retard en moins de 24 heures ! Sur le pont du bateau chinois, l’ambiance est lourde. « C’est un cauchemar » se lamente Caudrelier qui savait que cette partie de la course profiterait aux chasseurs. Non seulement le vent est faible et le courant contraire mais la mer est encombrée de déchets, à tel point que l’équipage a du plonger à deux reprises pour nettoyer la quille. La concurrence peut se refaire une santé mais n’est pas non plus épargnée par les difficultés. Ainsi, Team Brunel et Abu Dhabi Ocean Racing ont été contraints de jeter l’ancre pour éviter de reculer alors que Team Alvimedica s’est autorisé – à regret – un crochet d’1,5 milles à l’opposé de la route directe !

A seulement quelques milles au large de Kuala Lumpur, Dongfeng Race Team parait sorti d’affaire et distance de nouveau, petit à petit ses camarades. Dans les petits airs asiatiques, il progresse à seulement 5 nœuds. C’est peu mais c’est tout de même deux fois plus rapide que la moyenne de la flotte. Seul Team SCA, progresse à plus de 8 nœuds. Les filles sont allées jouer à proximité de la côte indonésienne et récoltent les fruits de leur stratégie. Elles sont à seulement 20 milles de Team Brunel, cinquième. L’histoire récente a démontré que ce type d’écart pouvait être avalé en seulement quelques heures.

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