En ces premiers jours de la nouvelle année, Alan s’est prêté au jeu des bonnes résolutions pour 2015. L’occasion pour le jeune navigateur de faire le point sur sa saison 2014 et de se projeter sur ses futurs projets.

Représenter la Suisse en course au large

« Lorsque j’ai réalisé que j’étais le seul Suisse engagé pour la Route du Rhum 2014, j’ai d’abord été surpris avant de me sentir extrêmement fier de pouvoir représenter mon pays. La Suisse a toujours révélé de grands marins, de la Wild Bread au Vendée Globe la voile helvétique est toujours présente. Si l’heure est venue pour la relève de se manifester, je serai ravi d’en faire partie. D’autant que j’ai eu plusieurs retours de navigateurs du lac qui m’ont fait part de leur envie de partir au large après avoir suivi mes différents projets. C’est un grand honneur pour moi. »

Louer l’Imoca de ses rêves

« J’ai trouvé le bateau avec lequel j’aimerais débuter ma carrière en 60 pieds. Un bateau d’ancienne génération mais qui a prouvé son potentiel et sa fiabilité. Pour débuter, à 21 ans, c’est le bateau parfait. Un accord est établi avec le propriétaire, il ne me reste « plus qu’à » trouver les fonds pour en valider la location. J’y crois dur comme fer ! »

Trouver un partenaire pour deux ans d’aventure

« Mes sponsors de la Route du Rhum me font toujours confiance et ont décidé de prolonger l’aventure à mes côtés. Petites entreprises suisses, ils ne peuvent cependant assumer à eux seuls un tel projet sur deux saisons. C’est pourquoi nous sommes actuellement en recherche active d’un autre partenaire majeur, pour compléter le budget – nous avons pour le moment environ 20% du budget total – et nous permettre de poursuivre notre belle lancée. »

Prendre sa revanche sur la Route du Rhum

« La Route du Rhum me reste encore en travers de la gorge ! Bien que j’ai énormément appris et grandi au cours des six derniers mois, que j’ai déjà une transatlantique en solitaire à mon actif, que c’était déjà extraordinaire d’être parvenu à être au départ… je ne peux m’empêcher de considérer cette course comme un échec cuisant. C’est pourquoi je compte bien prendre ma revanche, sur une autre traversée de l’Atlantique, avec la Transat Jacques Vabre, en octobre prochain. »

Poursuivre son évolution en tant que navigateur

« Passer du Mini 6.50 au Class40 n’a pas été chose facile. De nouveau seul pour préparer mon bateau, j’ai vite compris que je n’étais plus dans le même monde ! Si j’estime avoir donc loupé ce passage d’une classe à une autre, je n’en retire pas moins un gain extraordinaire d’expérience, qui me sera forcément utile pour ma prochaine évolution. Je sais désormais à quoi m’en tenir et comment m’y prendre pour m’attaquer à l’Imoca… »

Continuer d’emmener sponsors, équipe et public avec lui

« Participer à une course médiatique comme la Route du Rhum m’a fait prendre conscience de l’engouement des gens autour de nous, marins. J’ai vu des étoiles dans les yeux des enfants que j’ai rencontrés, j’ai reçu un nombre impensable de soutiens venus de partout dans le monde, j’ai semble-t-il motivé certains jeunes à se lancer à leur tour dans leur rêve de course au large… Si je ne devais retenir qu’une seule raison de ne pas lâcher, ce serait sans doute celle-ci : partager mes aventures avec autant de personnes que possible. Bon, il y a aussi mon bonheur infini de naviguer (rires), mais c’était vraiment incroyable de voir le nombre de gens que j’ai emmenés avec moi. »

Alan autour du globe

Si Alan Roura était invité à la première conférence de presse du Vendée Globe 2016, le 9 décembre dernier au Salon nautique de Paris, ce n’est certainement pas un hasard. Passé par le Mini 6,50 puis par le Class40, c’est au monocoque de 18,28 m que souhaite désormais s’attaquer le Genevois, avec pour projet deux saisons en IMOCA.

En décembre 2013, Alan Roura terminait sa première transatlantique en solitaire, à bord d’un voilier de 6,50 m lors de la Mini Transat. Un an plus tard, le natif de Genève prenait le départ de la Route du Rhum 2014, dans la catégorie Class40. Aujourd’hui, le skipper de 21 ans démarre un nouveau projet, celui auquel il aspire depuis son plus jeune âge : prendre les rênes de la monture suprême des monocoques, l’IMOCA Open 60.

La Jacques Vabre et le Vendée Globe comme moteurs

Les saisons 2015 et 2016 du circuit Open 60 offrant aux coureurs un large panel de courses, ainsi qu’un championnat du monde de renom à la clé, Alan souhaiterait prendre part à plusieurs évènements, en équipage comme en solo, afin de faire ses armes dans cette nouvelle classe et prendre son nouveau voilier en main. Record SNSM, Rolex Fastnet Race, Trophée Azimut… Tant de rendez-vous avant un premier grand défi : la Transat Jacques Vabre 2015. Une transatlantique en double, entre Le Havre et le sud du Brésil, où le jeune Suisse pourra apprendre d’un équipier expérimenté. Et également prendre sa revanche sur sa dernière tentative de traversée, qui lui avait été refusée lors de la Route du Rhum 2014.
En 2016, rebelote, transatlantiques, défis et records sont au programme, avec le Vendée Globe en point d’orgue, ultime rêve du marin, « Everest des mers » et plus grande aventure sportive au monde s’il en existe.

« Mes partenaires du Rhum me suivent et me soutiennent pour trouver un plus gros sponsor car nous avons un bateau en vue. L’objectif est en effet de prouver qu’en Suisse aussi il y a de bons marins et mon plus grand rêve étant de faire un Vendée Globe, j’espère que ce sera en 2016. »

La Suisse reprend la mer

Soutenu et accompagné par son collectif de sponsors, qui le suivent pour certains depuis la Mini Transat, Alan est aujourd’hui à la recherche de davantage d’aides pour aller au bout de son projet. Désireux de représenter son pays natal sur les mers et océans du monde, il se fait désormais porte-parole d’une jeune génération de navigateurs suisses rêvant de large, et souhaite plus que jamais emmener dans son sillon partenaires locaux et autres soutiens. Pour que l’aventure continue… Hop Suisse !

SAISON 2015

19-23 juin : Record SNSM

Record en équipage au profit de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) entre St-Nazaire et Ste-Marine, via l’île d’Yeu : 230 milles

16 août : Rolex Fastnet Race

Course en équipage entre Cowes et Plymouth, en passant par le phare du Fastnet : 608 milles

Septembre : Trophée et Défi Azimut

Trophée : Régate de 24 heures en double ou en solitaire
Défi : Record autour de l’île de Groix (Lorient)

25 octobre : Transat Jacques Vabre

Traversée de l’Atlantique en double, entre Le Havre et Itajai (Brésil) : 5395 milles

Décembre : Transat B to B

Transatlantique retour de la Jacques Vabre en solitaire, d’ouest en est, entre Saint Barthélemy et Lorient: 3 300 milles

SAISON 2016

Juin : Record SNSM

Mai : The Transat (ou Transat anglaise)

Traversée de l’Atlantique nord en solitaire, entre l’Angleterre et l’amérique du nord : 2 800 milles

Mai : Europa WarmUp

Course préparatoire au Vendée Globe, avec une étape en équipage entre Barcelone et Cascais (Portugal), puis une étape en solitaire jusque La Rochelle : 3 200 milles

Septembre : Trophée et Défi Azimut

6 novembre : Vendée Globe

Tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance : 24 000 milles

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