La seconde étape s’annonce rude pour les 85 équipages en course, solos et doubles. L’arrivée de la première manche à Madère l’a encore démontré. Avec des concurrents au niveau toujours plus élevé et des bateaux de série souvent conçus dans l’objectif « Transquadra », les écarts se resserrent et les classements en temps compensés côtoient et se confondent avec les arrivées en temps réel !

Si les favoris sont connus, les outsiders sont nombreux. La glorieuse incertitude du sport va donc magistralement planer sur cette manche des alizés. Seule assurance, le vainqueur de cette huitième édition, celle du vingtième anniversaire de la course, sera un équipage de très haut niveau.

Le départ de la seconde manche de la Transquadra sera donné le samedi 24 janvier, à 11 heures, de la marina de Quinta do Lorde, dans l’archipel de Madère. L’arrivée est prévue au moins dix jours plus tard, dans le plus grand port nautique des Caraïbes, au Marin, à la Martinique. Il y aura un départ solo et un double pour les deux flottes réunies, celle en provenance de Saint-Nazaire et l’autre de Barcelone.

Dans la catégorie double, si les deux nouveaux bateaux, construits pour remporter la Transquadra le JPK 10.80  »3DDeveloppeurs Immobiliers » de Jean-Pierre Kelbert et Hervé Perroud et le Sun Fast 3600  »Yolo »de Jean-François de Prémorel et Philippe Laperche, respectivement premier (5 j 15:11:27) et troisième au classement (5 j 16:28:20) semblent promis au podium, il ne faudrait pas sous estimer la performance, lors de la descente vers Madère, de l’équipage Thierry Lacour et Louis Marie Dussere sur l’étonnant et déjà plus ancien JPK 10.10  »Raging Bee ». L’équipage est venu s’intercaler au classement en compensé entre les deux favoris. A ce niveau d’intensité, dans la rage de la gagne, il est peu probable que le cagnard 243 lâche quoi que ce soit dans la traversée de l’Atlantique.
Autre intérêt de cette deuxième passionnante manche la confrontation entre les Atlanticiens et les Méditerranéens. Une bonne occasion de mettre un terme aux incessantes querelles de suprématie de pontons entre les tenants du Ponant et ceux du Levant. A cet égard il sera intéressant de suivre dans la bagarre le comportement de la meute des Sun Fast 3200 partis de Barcelone avec à leur tête Fragil V (282), Magic Sun (291) et Sedna (275).

Quant aux solos, le brestois Pierrick Penven sur le Sun Fast 3200  »Zéphyrin »tient la corde. Il veut tout renverser lors de cette deuxième étape la première ayant aiguisé son appétit de compétiteur. Avec une paire de nouveaux safrans montés juste avant le départ il devrait pouvoir se mesurer à l’A35 de Frédéric Ponsenard, deux beaux tempéraments, et poursuivre le match racing entamé depuis Saint-Nazaire avec Jean-François Hamon et son Sun Fast 3200  »Pour Aster ». En embuscade Solua de Renaud Barathon ou Oxymore le JPK de Laurent Stoclet.

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