La Barcelona World Race est reconnue comme étant l’une des courses les plus exigeantes du monde. Ce n’est déjà pas évident de parcourir 23 000 milles sans escale, en double le challenge est deux fois plus élevé.

Dans un bateau de 60 pieds de long, où l’espace de vie est forcément restreint, il faut s’habituer à partager les joies mais aussi les moments de stress. Les navigateurs doivent apprendre à gérer leurs émotions et s’habituer aux hauts et aux bas de leurs humeurs comme à ceux de leur coéquipier.
Et ce pari, il s’agit de le relever dans un environnement qui ne laisse que peu de place au confort. A bord d’un IMOCA, les marins doivent être en autosuffisance : de nourriture lyophilisée, une couverture et quelques affaires de rechange feront l’affaire pour trois mois de navigation sans escale. « On embarque pour 100 jours de nourriture, si ça ne suffit pas… » souligne Nandor Fa, le skipper de Spirit of Hungary. Ce à quoi Conrad Colman ajoute : « On n’y pense même pas. On va revenir avec deux semaines de réserve de nourriture ».

Les navigateurs de la Barcelona World Race le savent : ils vont naviguer dans des contrées inhospitalières, des calmes orageux du Pot au Noir aux risques de glace du grand Sud, en passant par les chaleurs tropicales étouffantes ou les vagues croisées de l’océan Indien. Des conditions éprouvantes et stressantes qui ne laissent pas beaucoup de répit tant au physique qu’au mental.

Mais parfois, il faut pouvoir déconnecter. Leurs quelques moments de détente, les marins les utilisent à regarder un film, lire un bouquin, écouter de la musique. Didac Costa embarquera des livres numériques à bord de One Planet, One Ocean & Pharmaton : « je n’ai pas encore décidé quelle lecture je vais choisir, mais une chose est sûre, je ne vais pas privililégier un roman ou des nouvelles sur des thèmes marins ou nautiques. »
Pepe Ribes, à bord d’ Hugo Boss, aura assez de musique. Quoi qu’il en soit, il n’en écoute que pour s’endormir. “Parfois, la musique m’ennuie, mais cela m’aide à trouver le sommeil”, confie celui qui préfère rester à l’écoute de son monocoque. « C’est très important de rester en connexion avec le bateau et de bien appréhender ce qui fait du bruit à bord”. La Barcelona World Race reste avant tout une compétition. Les duos cherchent toujours à pousser leur bateau à 100% de leur potentiel.
“En course, je n’ai pas besoin de musique, de film, ou de quoi que ce soit. La musique, c’est à terre. En mer, je préfère écouter les sons du bateau et de l’océan”, confie Guillermo Altadill, skipper de Neutrogena. En revanche, son coéquipier, José Muñoz embarquera de la musique et des films. « Concernant les films, je privilégie les comédies, c’est toujours bien de rire”, souligne le navigateur chilien. En matière de musique, sa playlist comptera Los Prisioners, un groupe incontournable, “une icône du rock chilien”. A chacun sa vérité…

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