Team Alvimedica, cinquième à Abu Dhabi
Le bateau turquo-américain est arrivé à Abu Dhabi aujourd’hui à 14h 29’ 23’’ (HF). Il s’empare donc de la cinquième place sur cette étape entre Le Cap et Abu Dhabi. Enright et ses hommes étaient un peu amers à l’arrivée d’avoir laissé échapper la quatrième place à MAPFRE.
Seb Marsset, le Français du bord, racontait à son arrivée au ponton : « Les dernières heures de l’étape, cela été la partie la plus difficile de la course car nous avions une toute petite avance sur MAPFRE. Nous savions que ce sont de très marins avec un très bon tacticien et un très bon navigateur. Ils sont revenus sur nous petit à petit. Nous n’avons pas été très bons, nous n’avons pas eu beaucoup de réussite non plus. Les deux combinés, nous terminons avec 10 heures d’écart, à 70 milles, c’est une addition très très lourde. C’est une grosse déception. »
Fait majeur de la course de Team Alvimedica : le bateau s’est dérouté pendant l’étape pour venir en aide à Vestas Wind. C’était le 29 novembre dernier alors que le monotype de Chris Nicholson s’échouait sur un récif de l’océan Indien, au large de l’île Maurice. Team Alvimedica est resté un peu moins de 10 heures sur place pour intervenir en cas de besoin. Enright a pu quitter la zone et reprendre la course une fois les hommes de Nicholson en sécurité.
Le skipper d’Alvimedica devrait réclamer une fois à terre pour demander une compensation. Le jury international, présidé par le Français Bernard Bonneau, aura alors la charge de statuer sur ce cas exceptionnel.
En attendant la décision du jury, Enright va profiter des deux à trois prochains jours pour effectuer un long debriefing avec son équipage. S’il avoue des progrès incontestables dans cette équipe composée pour l’essentiel de jeunes marins (la moyenne d’âge à bord est de 32 ans), il compte bien affiner quelques points de détails permettant de gagner en performance pour la prochaine étape.
Amory Ross, le reporter embarqué, souligne quant à lui la bonne vitesse du bateau et affiche un réel optimisme pour la suite du tour du monde. « On est compétitif quand il s’agit d’aller tout droit, reste à faire les bons choix stratégiques. Nous avons encore 7 étapes pour ça » racontait l’Américain quelques instant avant la ligne, caméra au poing.
Sébastien Marsset
[quote]Les dernières heures de l’étape, cela été la partie la plus difficile de la course car nous avions une toute petite avance sur MAPFRE. Nous savions que ce sont de très marins avec un très bon tacticien et un très bon navigateur. Ils sont revenus sur nous petit à petit. Nous n’avons pas été très bons, nous n’avons pas eu beaucoup de réussite non plus. Les deux combinés, nous terminons avec 10 heures d’écart, à 70 milles, c’est une addition très très lourde. C’est une grosse déception.
C’est difficile car sur ce parcours, il y a eu beaucoup de petit temps, de nuages, deux pots au noir. Ce ne sont pas les conditions dans lesquelles on aime naviguer car parfois, il n’y a pas de vent ou du vent très instable. C’est pour ça que cette étape a été très dure.
Concernant l’escale que l’on a du faire pour assister Vestas, ce qui a été difficile pour nous, c’est de se remettre en mode course. Il a fallu se dire : « on a arrêté la course mais maintenant on la reprend ». Ce n’était pas évident de reprendre le rythme des quarts, se concentrer sur la vitesse, la navigation. Même si on est revenu sur la flotte, je ne pense pas que cela a eu un effet positif. Ca nous a plutôt sorti du monde course.
Nous sommes très contents de l’équipe. On fonctionne bien tous ensemble. Il faut utiliser ce que nous avons appris sur les trois derniers jours. Ca a montré nos faiblesses, on doit débriefer et effectuer quelques changements pour mieux utiliser les compétences du bord.[/quote]