Groupama toujours en tête à l’approche du Pot au Noir
À moins de 24 heures du Pot-au-Noir, Groupama creuse son avance. Comme les autres, les Français foncent au reaching. Ils ont les yeux rougis, la peau salée et les mains abimées, mais ne lâchent rien pour se placer au mieux avant cette barrière météo.
« Ce ne sont pas des conditions faciles, c’est assez usant, assez bruyant, le bateau mouille beaucoup et il faut changer les voiles rapidement selon les petites variations d’angle de vent. »
Mais pas question pour Franck Cammas, skipper de Groupama sailing team, de s’attarder sur les difficultés de ce sprint océanique. Après tout, l’équipage français est en tête depuis hier matin ! Il a même gagné 58,3 milles supplémentaires en 24 heures.
« On est contents de notre position et Groupama 4 aime bien ces conditions rapides, » continue Cammas, au reaching dans une vingtaine de noeuds de sud-est, à une vingtaine de noeuds de vitesse.
« C’est vraiment sympa à la barre, le bateau est très agréable, ça peut aller vite et surfer sur les vagues. Ceux qui sont aux réglages regardent surtout le sillage parce que tu as du mal à regarder l’avant du bateau avec les yeux ouverts ! »
Il se réjouit du succès français sur ce début d’étape, mais relativise : « On a mangé notre pain blanc. Maintenant, il va y avoir un accordéon dans l’autre sens à l’approche du Pot-au-Noir. »
Dans le nord de l’océan Indien, les conditions météo sont effectivement aléatoires et les vents plus faibles. À commencer par ce Pot-au-Noir qui les attend dès demain. Un passage se dessine au niveau de la longitude 67° est, contraignant les Volvo Open 70 à s’aligner pour s’y glisser.
Franck Cammas : « Pour protéger notre position, la meilleure chose à faire est de se mettre en nos adversaires et le Pot-au-Noir. On va essayer de glisser petit à petit dans leur axe. Ensuite, c’est une zone aléatoire qui peut favoriser les leaders ou les défavoriser. On ne va pas trop compter sur les fichiers météo, souvent faux dans ces zones-là. On va essayer d’utiliser les nuages et les grains au mieux. »
Derrière Groupama 4, le duel de la première étape entre Mar Mostro et Telefónica a repris. Les deux bateaux sont à 10 milles l’un de l’autre en distance au leader, à 22 milles en latéral. Quatrième, CAMPER, à 116 milles. Cinquième, Azzam est à 226 milles des Français.
« On pousse toujours fort et tout peut arriver, » affirme le skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing, Ian Walker. Il y a quelques jours, le bateau émirien s’est retrouvé coincé dans une zone sans vent – un retard que Walker compte bien effacer à la faveur du Pot-au-Noir.
« On dirait qu’une onde tropicale se développe dans le Pot-au-Noir, ça pourrait être intéressant. Nous restons optimistes. Le plus important, c’est de se rapprocher le plus possible d’eux avant d’y arriver. »
Positions à 13h00 UTC le 21 décembre 2011 :
1. Groupama sailing team (Franck Cammas)
2. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), + 83,30 milles
3. Team Telefónica (Iker Martínez), + 93,50 milles
4. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), + 116,10 milles
5. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), + 226,50 milles
6. Team Sanya (Mike Sanderson), course suspendue
Classement général provisoire :
1. Team Telefónica (Iker Martínez), 37 points
2. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), 34 points
3. Groupama sailing team (Franck Cammas), 24 points
4. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), 9 points
5. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), 9 points
6. Team Sanya (Mike Sanderson), 4 points