Plus de 10 jours après les faits, c’est une nouvelle Volvo Ocean Race qui débute pour Team Vestas Wind dont le monocoque est toujours échoué sur l’île de St Brandon, au cœur de l’océan indien. Réunis à Abu Dhabi après un court séjour sur l’île Maurice, les marins s’apprêtent à rentrer dans leurs pays respectifs, laissant à l’équipe technique et à l’organisation de la Volvo le soin de gérer la suite des évènements. La bonne nouvelle est que le fabricant d’éoliennes va tout mettre en œuvre pour revenir dans la course. « Nous étudions l’opportunité de faire naviguer à nouveau le Team Vestas Wind et l’une des options est de construire un nouveau bateau » a annoncé Morten Albaek, le directeur de l’équipe danoise.

« Ce ne sera pas facile, c’est un énorme challenge » souligne Knut Frostad, le directeur de la Volvo Ocean Race. Car l’équipe Vestas et l’organisation se retrouvent confrontées à plusieurs défis colossaux. Si c’est l’option retenue, il faut bien sûr construire un bateau dans un délai raisonnable mais – avant cela – il faut également évacuer l’ancien de l’île de St Brandon. Selon les dernières analyses, le bateau pourra être ramené en l’état ou « sous une autre forme » explique Knut Frostad. Team Vestas Wind pourrait donc être découpé sur place pour être rendu plus transportable.

Erreur humaine

Lors d’une conférence de presse téléphonique, le skipper, Chris Nicholson, ainsi que le navigateur, Wouter Verbraak, sont revenus sur les circonstances de l’accident, confirmant l’hypothèse d’une erreur humaine. « Avec le recul, nous aurions du continuer à zoomer beaucoup plus sur cette zone. Ne pas le faire est la grosse erreur que j’ai commise » a déclaré le navigateur.

La course continue

Alors que Team Vestas Wind s’active sur ces différents chantiers, la course continue pour les six bateaux encore en course. Team Brunel, solide leader est attendu samedi prochain à Abu Dhabi et personne n’imagine sérieusement qu’il puisse être rattrapé par ses poursuivants. L’équipage franco chinois de Dongfeng Racing Team n’a que 14 milles de retard. C’est peu quand il en reste 676 à parcourir mais c’est beaucoup quand il reste si peu de coups stratégiques à jouer. « Quatre jours qu’on navigue en tribord sur les portières et qu’on n’arrive pas à aller aussi vite que les mecs de devant » déplore Yann Riou (Dongfeng Racing Team). A bord de Team Brunel, l’euphorie gagne petit à petit l’équipage et Bouwe Bekking révise son palmarès. Il se prépare à gagner la neuvième étape de sa carrière.

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