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C’était sympa de naviguer aux côtés de Dongfeng Race Team pendant toute la journée d’hier. C’est toujours impressionnant de voir ces bateaux naviguer bord à bord.
Pendant les 24 dernières heures, nous avons navigué avec moins d’un 1/2 mille d’écart. Si j’aime ça, c’est sans doute parce que l’on ne me demande pas de faire avancer le bateau. Si c’était le cas, si je devais être constamment en tension pour gagner un quart de nœuds, je le vivrais certainement comme une torture.
Nous n’avons pas eu plus de vent ce matin et la vie à bord était complètement dingue. Nous avons passé notre temps à déplacer des choses. Dès que les conditions changeaient nous devions changer des choses de place.
Dans l’après midi, le vent est monté et nous avons décié de virer de bord pour faire route vers Abu Dhabi. Après la tombée de la nuit, nous pouvions voir Team Brunel à notre vent.
La nuit était assez dure avec une navigation au près dans un vent de plus de 23 nœuds et nous avons effectué plusieurs changements de voile. Nous avons rencontré des grains avec de grosses rafales qui couchent le bateau et le font naviguer vite !
Lors des premières lueurs du jour, nous avons viré de bord lors d’une rotation du vent et avons viré à nouveau dès la fin de bascule. Certains à bord n’ont pas dormi du tout. Ils sont restés sur le pont pendant sept heures consécutives se sont reposés deux heures seulement et sont revenus pour quatre heures.
La vie au large est difficile, humide et exigeante !
Laurent Pagès s’est laissé tomber à l’intérieur du bateau? Il est trempé de la tête au pied. Dehors le jour se lève, il pleut et il n’y a pas de vent.
“C’était ma nuit la plus pourrie depuis le début de cette Volvo Ocean Race” explique le Français avec un certain sens du dramatique.
Sur le pont, Pablo Arrarte explique : “nous avons eu beaucoup de nuages cette nuit, à chercher le vent. A tout moment, tout le monde sort de son lit pour changer les voiles mais tout ce qui sort des nuages, c’est de la pluie.
Sur le pont, Pablo Arrarte explique : “nous avons eu beaucoup de nuages cette nuit, à chercher le vent. A tout moment, tout le monde sort de son lit pour changer les voiles mais tout ce qui sort des nuages, c’est de la pluie. Il fait très sombre et on se voit difficilement les uns les autres lors des manœuvres.
En définitive, c’est Gerd-Jan poortman qui a payé le plus cher. « J’ai été réveillé cinq fois. Suis allé changer les voiles, ce n’était toujours pas bon alors on a changé les voiles à nouveau. La bonne nouvelle, c’est que nous sommes toujours dans le paquet de tête.
Position :
Si vous jetez un coup d’oeil à notre routage en ce moment, c’est un peu comme si nous allions traverser Madagascar.
Nous avons créé un écart de 60 milles entre les leaders et nous et, pour l’instant, nous comptons en tirer profit !
Nous attendons des vents plus forts dans l’Ouest que nous pourrons exploiter pendant les prochaines heures afin de nous permettre de continuer à mettre la pression sur les autres.
Météo :
Ça a été très sympa de naviguer pendant ces dernières heures. Nous avons eu une nuit plutôt claire avec un vent de 11 nœuds, c’est très agréable. Nous nous sommes réveillés ce matin pour mettre une voile plus petite à l’avant car le vent est monté jusqu’à 23 nœuds et nous prenions des vagues dans le nez. Cela devient de plus en plus inconfortable à bord et nous comptons les minutes avant le prochain virement de bord. En dehors de ça, c’est encore une belle journée ensoleillée sur l’océan indien.
Nous approchons d’une zone de haute pression (vous pouvez commencer à regarder sur Google car nous allons utiliser beaucoup de termes météo dans les deux prochains jours). En fait, il s’agit uniquement d’une zone de transition où le vent change de direction. Une fois que nous aurons le vent dans le nez, nous changerons de route afin de faire une route plus directe vers Abu Dhabi. Le changement est imminent donc nous surveillons ce que font les Turco-américains qui sont devant nous pour voir ce qui va se passer.
Wouter nous a expliqué la complexité de ce type de zone. « Nous allons avoir affaire à une sorte de crête qu’il faudra traverser et demain, nous aurons une zone de basse pression ainsi qu’un front agressif. Ensuite, nous devons faire de l’Est pour aller à la rencontre des alizés donc je ne sais as du tout quand nous pourrons dormir. »
Météo : Soleil, 19 nœuds et mer agitée.
Vous allez devoir excuser notre fatigue ce matin mais la nuit a été longue. Pour tous les jeunes parents qui se plaignent de leur bébé qui les réveille toutes les heures, vous devriez essayer un passage dans les zones de haute pression.
Grain après grain, changement de voile après changement de voile, matossage après matossage. Dès que tu commence à te sentir bien, quelqu’un t’appelle pour te demander de venir changer quelque chose. Et ce n’est pas comme avec le radio réveil où il est possible d’appuyer sur « snooze », il faut monter sur le pont dans la seconde et prendre son poste dans la nuit noire.
Une certaine constance dans l’instabilité
Ce matin, la différence entre hors quart et en quart était assez subtile. C’est un petit peu comme si on avait du changé de voile à chaque fois qu’on croisait un nuage. Et des nuages, il y en a vu pas mal!
« Everybody on deck, we must be ready to manover any minute. »(Charles)
Cette phrase, je l’ai entendue deux ou trois fois. A la limite, il valait encore mieux être de quart. Au moins, tu ne passais pas ton temps à entrer et sortir, et tu pouvais caresser l’espoir d’aller finalement te reposer à la fin de ton quart. Espoir déçu pour quelques uns, qui luttent en ce moment même pour rester éveillé et faire avancer la machine.
L’heure de vérité
Il est 06:00UTC, mais comme me le laisse entendre Charles, l’heure de vérité c’est plutôt vers 07:00TUC. L’heure a laquelle on reçoit le classement du matin.
« On a eu des grains dans tous les sens, et ça a surement fait des dégâts sur certains bateaux plus que sur d’autres. On va savoir dans une heure, quand le classement va tomber. Et puis surtout, il y a un virement à négocier, virement qui en dira beaucoup sur le résultat des options des uns et des autres, et notamment celle d’Abu Dhabi. »
Donc on attend le classement, et le virement. Et en attendant, on essaie de récupérer comme on peut.
Bonne journée.
Ah la cuisine lyophilisée, voici quelque chose qui ne m’a pas manqué lors de notre séjour en Afrique du Sud.
Aujourd’hui j’ai fait ce que peu de gens font : de la crème glacée lyophilisée. Ce n’était pas si mauvais mais c’est quelque chose qu’il ne faut pas tenter plus d’une fois… par an ! Je ne sais pas ce qui me dérange le plus. Est-ce que c’est qu’ils aient décidé d’appeler ça de la crème glacée ou le fait que les framboises n’aient pas l’air tout à fait réelles.
Le diner de ce soir, c’est « poulet royal » ! Mais de quoi s’agit-il ? Je suis presque certaine qu’il n’y a pas un seul roi sur cette terre qui voudrait manger ça. C’est le mélange d’un gout fumé et d’une saveur citronnée qui ne vont pas nécessairement ensemble.

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