Ce mardi 11 novembre à 07 h 44 mn 50 s, Lionel Lemonchois a franchi la ligne d’arrivée de la 10e Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Le skipper de Prince de Bretagne a mis 8 jours 17 heures 44 minutes et 50 secondes pour boucler le parcours de 3542 milles à la vitesse moyenne de 16,89 nœuds. Il a parcouru en réalité 4 511 milles à 21,51 nœuds de moyenne. L’écart au premier, Loïck Peyron, est de 1 jour 2 heures 36 minutes et 18 secondes.

Lionel Lemonchois : « C’est bon d’arriver »

Les premiers mots du skipper de Prince de Bretagne à son arrivée à Pointe à Pitre :

[quote]Oh là là, je ne tiens plus debout. Je ne voudrais pas être à la place de Sidney. Il ne m’a pas vu venir. Je suis passé à terre. Ce n’est pas la première fois que je passe par ici. Toute la course a été une belle bagarre. J’étais un peu dépité il y a deux jours quand je suis tombé dans cette espèce de tempête tropicale en formation. Je visais le podium…

J’aurais du faire plus de marquage, j’ai été trop ambitieux. Je visais la 2e place, j’y croyais. Voilà… Le bateau a quelques petits bobos, mais il va bien. Il aurait mérité une meilleure place. T’arrêtes pas sur ce bateau : tu tournes dans un sens, dans l’autre, tu ranges les bouts, tu les défaits, t’arrête pas. Dur ? Oui, par moment. Les deux premiers jours ont été un peu sport. Fallait pas que ça dure trop longtemps.

 J’ai l’impression d’avoir été dans le match. A part Loïck qui nous a fait son Loïck. Il a très bien navigué et a eu des passages à niveau qu’on n’a pas eus, comme lors du passage à Madère… ça s’est fermé pour nous derrière. Mais en moyenne, les vitesses étaient assez comparables. C’était bien puissant cette course et la vitesse du bateau… au passage du cap Finisterre, je marchais à 42 nœuds dans les vagues… hallucinant, hallucinant. C’est bon d’arriver, je suis content d’être là. J’ai digéré la déception et puis j’ai réussi à m’en refaire un sur la fin, ça remet le moral. 
Le rythme de vie ? J’ai rarement aussi peu dormi en une semaine. Je ne pense pas avoir dormi d’un vrai sommeil. J’ai fait des petits comas de 30 à 45 minutes. Il y avait du rythme, on se tirait la bourre. Arrivé à Madère, je n’avais pas encore trouvé le sommeil, ça me stressait. J’étais trop pris par le truc, impossible de dormir. Là, je suis prêt à tomber… [/quote]

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