Une journée difficile pour MAPFRE aujourd’hui. Pourquoi ? Les deux derniers classements nous ont montré que nous avions perdu du terrain sur nos adversaires les plus proches. On navigue près des côtes et les autres ont un peu plus de pression que nous.

On doit rester zen, regarder les prévisions. C’est dans un jour et demi que nous verrons les bénéfices de notre décalage. Mais en même temps, nous devons naviguer aussi vite que possible vers le sud et rester vigilants. Martinez semble un peu plus tendu aujourd’hui. Personne n’aime perdre du terrain.

En Hollande, nous avons un livre qui rassemble tous les Hollandais qui ont paré le Cap Horn » raconte Gerd-Jan Poortman. « Et j’aurais aimé y apparaitre ! Et il y a un mythe lié au Cap Horn : une fois que tu l’as franchi, tu as le droit de pisser au vent… Je dois dire qu’en tant que marin, c’est très utile
n.c.
C’est devenu notre quotidien maintenant, heure après heure, nous vivons dans cette coquille de carbone. Nous ne le réalisons pas toujours mais chacun d’entre nous a ses petits effets personnels à bord et ses petites habitudes. J’ai remarqué cela l’autre jour. Pour ma part, je n’aime pas les matins mais à bord je me lève sans hésiter pour le lever du soleil. Ce serait une injure de ne pas en profiter !

Sally, lui, n’a pas besoin de beaucoup de sommeil. Il se lève toujours tôt pour ses prises de quart. Il n’aime pas être bousculé dès le réveil donc il anticipe !

n.c.
La page blanche.
Là franchement, je ne sais pas trop quoi vous raconter. Le syndrome de la page blanche.
Alors si, je pourrais vous dire que l’on a fait des changements entre le FR0 et le MH0. Ca vous passionne ? Si oui, tant mieux, car c‘était un peu les grands moments de la journée. Le point culminant, en matière d’intérêt. Sinon, pour le reste, c’est tout droit, et ça penche. A ce rythme là, on ne va pas tarder à avoir une jambe plus courte que l’autre.
Powered by the wind, by the way…
Si, j’oubliais, on a fait un truc dingue. On a mis l’éolienne. C’est Kevin qui s’y est collé. Le pauvre, il y a passé deux heures de sa vie… Alors il faut que je vous dise. On n’a pas fait ça que pour concurrencer Vestas, en matière de déco. En fait, ça fait dix jours que l’on se colle un petit stress sur la quantité de gasoil que l’on a à bord. Et sans gasoil, pas d’énergie: On navigue au sextant et on boit de l’eau de mer…
Alors il faut savoir que c’est la première fois que l’on navigue en conditions de course réelles, avec les obligations qui vont avec. Des équipements de média et télémétrie imposés, dont certains ont été installés tardivement, se doivent de rester allumés H24. Pas facile, donc de faire un bilan conso, avant le départ…A cela, il faut ajouter la durée de l’étape, supérieure d’un ou deux jours aux prévisions pessimistes.
Alors on a pensé qu’on était un peu juste et on a fait des économies d’énergie. On a éteint des ordis. On a limité l’utilisation des ventilateurs. Et là, maintenant, ça devrait aller. On a ce qu’il faut pour Cape Town.
Et l’éolienne? Juste pour prendre une petite marge de sécu, et surtout pour voir ce qu’on arrive à en tirer, en cas de problème…
Ca bouge un peu.
Le dernier classement vient de tomber. Tiens, ça a l’air de bouger un peu… Il était temps.
« Je navigue contre mon mentor et nous sommes sur le point de le dépasser » raconte Sam Davies avec un petit sourire en coin.

Nos mentors reconnaissent des choses en nous dont nous ne sommes même pas conscientes. Nos mentors nous donnent la confiance suffisante pour effectuer nos propres choix et peut-être arriver à les surpasser. Certains d’entre nous connaissent leurs mentors depuis des décennies. D’autres viennent juste de les découvrir. Certaines naviguent avec leurs mentors, d’autres naviguent contre leurs mentors. Certaines ont différents mentors, d’autres un seul.
Nous sommes une équipe de filles déterminées, nous sommes positives.
Nous sommes dans la compétition, nous sommes en train de revenir et rien ne pourra nous arrêter. »

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