Safran cassé sur Dongfeng

À 0210 UTC, Thomas était à la barre quand on a tapé quelque chose. Un choc violent. On ne sait pas ce qu’on a touché. On a vérifié le safran au vent, commencé à regarder la quille, puis on a complètement dérapé.
C’est là qu’on a compris que c’était le safran sous le vent qui était parti.
Thomas : « J’ai volé depuis le poste de barre ! »
Il a fallu checker qu’il n’y avait pas de voie d’eau dans le bateau.
À 0220 UTC, on a empanné.
Deux options : installer le safran de secours, comme système de barre d’urgence, ou retirer ce qui restait du vieux safran, et mettre un nouveau à la place. On a choisi la seconde option.
Alors on a préparé le safran de rechange, enroulé et affalé l’A3, et affalé la grand-voile.
C’est là qu’on a vu Abu Dhabi Ocean Racing nous passer (…).
Thomas a enfilé la combinaison de plongée. Il a sauté dans l’eau. Kevin était dans le compartiment arrière, et le reste de l’équipage sur le pont.
On a retiré ce qui restait de l’ancien safran (pas grand-chose), et installé le nouveau.
On a hissé la grand-voile et l’A3, empanné, et déroulé l’A3.
On navigue maintenant à 20 nœuds.
Charles : « Ce n’est pas facile d’accepter ce genre de choses, quand ça arrive. »
Nous sommes tous déçus. Nous n’avons pas encore reçu de rapport de position, mais on sait évidemment qu’Abu Dhabi est passé devant nous. On croit aussi que le bateau espagnol est devant nous. On ne sait pas vraiment ce qu’il en est des autres bateaux.
Ça ne semble pas très juste, mais il n’y a rien à faire …