C’est une assemblée générale studieuse qui s’est déroulée dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Nantes, ce mercredi 15 octobre. A l’ordre du jour, le calendrier de la classe pour les années à venir, le partenariat avec OSM et la réécriture des règles de jauge avec l’appui d’expertises externes. Après 23 ans d’évolutions, celles-ci nécessitaient une synthèse et une meilleure lisibilité, plus adaptée aux besoins des projets actuels.

Cette AG était avant tout la confirmation de l’orientation prise par la Classe IMOCA concernant la nouvelle jauge en vigueur. Celle-ci implique, pour toute construction de nouveau bateau, la fourniture d’une quille et d’un mât standardisés. Deux objectifs majeurs avaient présidé à cette décision, d’une part la maitrise des budgets des nouvelles unités et de l’autre un renforcement des coefficients de sécurité concernant les quilles. Aujourd’hui, on estime une baisse des budgets de ces deux postes de l’ordre de 10 à 15%, par rapport à des pièces prototypes.

Une règle du jeu claire

Avec six projets en construction, il était indispensable que les règles édictées l’an dernier demeurent pérennes, au moins jusqu’à l’arrivée du Vendée Globe 2016, qui devrait marquer la fin d’un cycle. Après avoir débattu de l’opportunité d’une classe monotype, l’IMOCA a tranché en affirmant la volonté de rester sur une classe Open, avec apport de restrictions sur la fabrication des mâts et quilles.

Logiquement, les recherches des architectes portent sur les appendices et la possibilité d’utiliser des foils à certaines allures. Rien n’est tout à fait définitif, compte tenu de la complexité des paramètres entrant en jeu sur une course océanique. Mais l’Assemblée du jour a maintenu (à une large majorité) la règle laissant aux projets la liberté de développer ces appendices, que ce soit dans la construction de nouveaux bateaux ou pour l’évolution des bateaux existants.

Six nouveaux projets en cours

C’est une des preuves du dynamisme de la classe IMOCA : aujourd’hui six nouveaux projets sont assurés de voir le jour. La majeure partie de la flotte devrait toucher l’eau courant du printemps 2015. Les futurs concurrents du Vendée Globe auront donc trois courses transatlantiques pour tester leur machine, La transat Jacques Vabre 2015 (en double), la Transat B to B (retour de la Transat Jacques Vabre en solitaire) et la Transat britannique de juin 2016.

Les projets en cours :

  • Safran (Morgan Lagravière), plan Verdier – VPLP, mise à l’eau prévue janvier-février 2015
  • Banque Populaire (Armel le Cléac’h), plan Verdier – VPLP, mise à l’eau prévue mars 2015
  • Edmond de Rothschild (Sébastien Josse), plan Verdier – VPLP, mise à l’eau prévue mai 2015
  • Hugo Boss (Alex Thomson), plan Verdier – VPLP, mise à l’eau prévue juin 2015
  • Saint-Michel Virbac (Jean-Pierre Dick), plan Verdier – VPLP, mise à l’eau prévue juillet 2015
  • L’Italien Andrea Mura a pour sa part annoncé la construction d’un bateau neuf pour le prochain Vendée Globe (plan Verdier-VPLP).

Entre la performance de l’homme et les avancées technologiques de sa machine, les règles de l’IMOCA tentent de trouver le meilleur compromis possible de manière à permettre de nouvelles pistes de recherche et veiller à favoriser l’innovation. Un équilibre qui semble être satisfaisant puisque l’IMOCA reste aujourd’hui la classe la plus dynamique de la course au large. Avec l’émergence de nouveaux projets, une internationalisation de plus en plus marquée et la création du Championnat du Monde IMOCA Ocean Masters, elle a les outils pour travailler dans la durée. Avec le soutien d’OSM, en charge de sa promotion, la classe offre aujourd’hui un projet lisible et structuré pour toutes ses parties prenantes : sponsors, teams, organisateurs d’événements. Une raison supplémentaire de garder le cap…

Rendez-vous mercredi 29 octobre à Saint-Malo pour faire un dernier point avec les 9 skippers engagés dans la prochaine Route du Rhum-Destination Guadeloupe, dont le départ sera donné dimanche 2 novembre à 14h.

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