Ultime (Adj) : Dernier, extrême, final, suprême (Robert des Synonymes). Cette classe créée à l’occasion du Rhum 2010 et très prisée en cette 10ème Route du Rhum-Destination Guadeloupe, porte bien son nom puisqu’elle regroupe les bateaux les plus puissants et les plus rapides de la course : de grands multicoques suggérant à eux seuls, par leurs dimensions, le défi humain à l’état pur.

Dans leur diversité, ces géants incarnent aussi la créativité et la liberté architecturale et renouent avec les premières éditions de la course, celles des années 1982 et 1986, époque expérimentale en matière de grands multis, où s’alignaient au départ de drôles de libellules volages et surdimensionnées.

Cette année, ils sont 8 trimarans dans cette catégorie composite. Tous capables de boucler le parcours en moins de 8 jours, de naviguer à des vitesses largement supérieures à 30 nœuds. Ces huit bateaux sont pourtant différents dans leurs mensurations et leur philosophie (puissance/légèreté/robustesse/confort) en fonction du programme pour lequel ils ont été conçus au départ. Ces géants vont demander d’énormes capacités d’anticipation de la part de leurs skippers et des qualités de pilotage hors pair. Pour eux, arriver en Guadeloupe constituera déjà un exploit.

Par ordre de taille, il est possible de subdiviser les Ultimes engagés sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2014 en 4 groupes :

  1. Le Maxi Spindrift 2 skippé par Yann Guichard, le trimaran le plus grand jamais construit pour la course au large (131 pieds, tête de mât culminant à 40 mètres), taillé à l’origine pour les grands records en équipage.
  2. Trois trimarans de 100 pieds (ou presque) : Banque Populaire VII (vainqueur de la Route du Rhum 2010) aux mains de Loïck Peyron, Idec Sport de Francis Joyon et Sodebo Ultim’ de Thomas Coville.
  3. Le très léger Maxi80 Prince de Bretagne, 80 pieds, de Lionel Lemonchois.
  4. Trois trimarans de 70 pieds presque identiques, anciens MOD70 revisités et adaptés pour le solitaire : Multi70 Edmond de Rothschild de Sébasien Josse, Musandam Oman Sail de Sidney Gavignet et Paprec Recyclage confié à Yann Eliès.

La victoire ne reviendra pas forcément au châssis le plus grand ou le plus puissant. C’est le binôme bateau/skipper qui fera la différence.

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