IMOCA - Route du Rhum 2014 - Un Rhum ambitieux pour Marc Guillemot sur le monocoque Safran

A cinq semaines du départ de la 10ème édition de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, les entraînements s’enchaînent en Bretagne Sud pour le monocoque Safran entre La Trinité-sur-Mer, Port-la-Forêt et Lorient. Pour sa cinquième Route du Rhum – la troisième sous les couleurs de Safran – Marc Guillemot affiche sans pudeur son objectif : remporter le précieux titre à Pointe-à-Pitre.

Marc Guillemot et la Route du Rhum, toute une histoire…

Dans tout juste un mois, les 90 concurrents engagés sur la célèbre transatlantique auront pris leurs quartiers dans la cité Malouine. La Route du Rhum et Marc Guillemot, c’est une longue histoire. Dès la première édition en 1978, le jeune marin, alors âgé de 16 ans, séchait les cours pour aider son ami Yves Le Cornec à préparer son bateau. Dès lors, Marc a fait de sa passion son métier et depuis 1998, le navigateur a pris le départ quatre fois de l’épreuve, deux fois en multicoque et deux en monocoque. Si le skipper de Safran est déjà monté à deux reprises sur le podium de La Route du Rhum, à 55 ans pour sa cinquième participation, Marc Guillemot vise bel et bien la victoire. « Si je ne croyais pas profondément en cette victoire, je ne partirais pas. C’est mon état d’esprit de jouer la gagne ! Je sais aussi que si j’ai le sentiment de m’être bien battu jusqu’à l’arrivée, ce sera déjà une victoire en soi, » explique le marin dont les années de courses au large n’ont pas entaché son esprit de compétiteur.

Alterner le solo et l’équipage pour progresser

La préparation de La Route du Rhum a débuté dès le mois de juin pour Marc Guillemot avec la Transat New York – Barcelone, une transatlantique en double avec Morgan Lagravière qui lui a permis de parfaire encore sa connaissance du bateau. « La navigation en équipage permet d’exploiter le monocoque à son maximum et d’en apprendre encore plus sur ses limites. C’est un avantage pour le solitaire ensuite. Sur les IMOCA, on peut vite se mettre dans le rouge, or c’est la bonne maîtrise de ces limites qui permet d’être plus performant. Cette recherche de la symbiose entre le marin et le bateau est vraiment grisante ! » Depuis début septembre, le skipper de Safran enchaine aussi les sorties techniques et a participé en solitaire aux entraînements du Pôle Finistère Course au Large de Port-la-Forêt. L’occasion, après un ultime chantier d’été, de se mesurer à quelques uns de ses futurs adversaires sur La Route du Rhum. « Nous avons travaillé les manœuvres et c’était surtout une opportunité d’entrer dans une démarche de solitaire pour retrouver les bons réflexes en flotte. Nous nous sommes jaugés les uns les autres, c’était un bon exercice, » explique le skipper du monocoque Safran.

Safran, au départ du Défi Azimut ce week-end.

Dès demain, vendredi, Marc Guillemot disputera le Défi Azimut. Au départ de Lorient, l’épreuve rassemble treize concurrents, tous engagés sur la prochaine Route du Rhum – Destination Guadeloupe (8 en IMOCA 60 et 5 en Classe Ultime). Après une première épreuve de large en solitaire sur un parcours de 250 milles, le monocoque Safran se confrontera sur des runs de vitesse dimanche en rade de Lorient et autour de l’île de Groix, en équipage cette fois-ci.

Le monocoque Safran quittera son port d’attache de La Trinité-sur-Mer le 21 octobre pour rejoindre en convoyage et en équipage réduit le bassin Vauban à Saint-Malo. Une dernière navigation au large pour Marc Guillemot avant de prendre le départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe le 2 novembre prochain.