Quatre saisons pour un rhum à déguster sans modération
Pour Loïc Féquet, cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe a une saveur particulière. C’est en effet là que tout a commencé, il y a 4 ans, avec son partenaire Maître Jacques. En quelques semaines, ils se sont mis d’accord.
Et puis il s’est élancé, seul, sur ce diable d’engin de course à trois pattes, aussi fougueux et véloce qu’inconfortable. « Il y avait une part d’inconscience », sourit-il aujourd’hui…
En 4 ans, le team Maître Jacques est devenu l’une des meilleures équipes de la classe Multi50. Son bateau de 2005 a été optimisé au maximum, saison après saison et Loïc, lui, s’est méticuleusement préparé, mais ses ambitions restent humbles et lucides : « Je souhaite, avant tout, arriver au bout et réaliser une belle course, à ma façon. Une course que les collaborateurs de Maître Jacques auront plaisir à suivre et partager. »
En clair et en décrypté : Loïc va tout donner sans prendre de risques inutiles pour régater aux avant-postes, jusqu’à Pointe-à-Pitre.
Quels sont les souvenirs les plus marquants de ta première Route du Rhum, en 2010
[quote]C’est avant tout la foule, au Cap Fréhel, à terre et en mer : tout le monde nous attendait là pour nous voir passer. Le deuxième souvenir c’est la baie de St Brieuc où l’on passe d’une foule immense au désert maritime… un sacré choc !
Le troisième souvenir marquant c’est bien sûr l’arrivée : là, on peut se dire qu’on a réussi.[/quote]
Avec 4 saisons d’expérience en Multi 50 à ton actif, un bateau optimisé que tu connais maintenant par cœur, comment abordes-tu ta deuxième Route du Rhum ?
[quote]J’ai envie de faire mieux qu’en 2010 en terme de résultat sportif, mais le but est avant tout d’arriver au bout. Je souhaite faire une course plus constante et n’avoir aucun regret.
En 2010, j’ai eu des problèmes d’énergie, donc de pilote automatique, qui m’ont sensiblement pénalisés et accaparés. La première nuit de course, j’ai été submergé par le contrecoup du départ, je me suis écroulé. J’ai d’entrée de jeu perdu du terrain.
Là, j’ai envie de faire ma course le mieux possible, sans retenue. Je veux naviguer à ma façon, sans être sur la réserve.
Depuis 4 ans, Maître Jacques m’a donné les moyens de me préparer et d’optimiser mon bateau. Je suis aujourd’hui dans une configuration qui me permet d’aborder cette route du Rhum – Destination Guadeloupe dans de bonnes conditions avec un bateau abouti.
Je vais exploiter cette expérience au mieux et faire en sorte que tous les salariés de Maître Jacques aient plaisir à suivre et à partager cette course.[/quote]
Quelles sont les plus grosses difficultés de cette épreuve ?
[quote]Ce sont les premiers jours, voire les premières heures, de course. Il faut arriver à gommer au maximum le stress du départ et à l’optimiser pour entrer très vite dans le match.
D’un point de vue météo, les plus gros pièges sont les dépressions d’automne en Manche et dans le golfe de Gascogne.[/quote]
Avec Maître Jacques, c’est votre deuxième Route du Rhum : la première, il y a 4 ans, était un baptême du feu pour toi comme pour l’entreprise. En 2014, l’engouement est toujours le même ?
[quote]Oui ! C’est une chance énorme d’avoir un partenaire engagé et enthousiaste qui vous soutient sur deux Routes du Rhum avec la possibilité de faire évoluer son bateau chaque saison. Cette année, la direction a changé, mais le soutien est toujours fantastique, c’est une belle source de motivation pour moi ![/quote]
La Route du Rhum vue par le Malouin Loïc Féquet
[quote] La première Route du Rhum, j’avais 4 ans, nous étions au départ, avec mes parents. Dans la région, c’est un événement majeur. Et, comme tout le monde ici, nous avons assisté à tous les départs… Mais je n’imaginais alors pas que j’y participerais un jour !
Avec le Vendée Globe et la Solitaire du Figaro, la Route du Rhum fait partie des trois plus gros événements de course au large en solitaire, mais c’est la seule qui soit ouverte aux multicoques. C’est même la course qui les a révélés.
C’est un événement d’une très grande ampleur médiatique. Ce qui m’a frappé lorsque je l’ai vécu de l’intérieur, en tant que skipper, en 2010, c’est son côté extrêmement populaire. C’est vraiment impressionnant de se rendre compte que la foule vient très nombreuse et des quatre coins de la France pour assister au départ.
Et en mer, être accompagné par cette multitude de bateaux, c’est super fort… [/quote]
Loïc Féquet
40 ans
Chef de projet informatique
Vit à St Lunaire (35)
2014
Détenteur du temps record multicoques sur la Cowes-Dinard (11h18)
2ème Trophée Multi 50 Prince de Bretagne – Côtes d’Armor
2013 – Multi 50 Maître Jacques
Vainqueur du Grand Prix Guyader
Vainqueur ArMen Race
Vainqueur Record SNSM (pas de record)
2ème Trophée Port de Fécamp et Trophée Prince de Bretagne
2012 – Multi 50 Maître Jacques
Vainqueur Tour de Belle Ile en Multi 50
3ème Trophée Prince de Bretagne
2ème Trophée Port de Fécamp
Détenteur du temps record multicoques sur la Cowes-Dinard (12h39)
2011 – Multi 50 Maître Jacques
2ème Transat Jacques Vabre
Vainqueur Trophée de Fécamp
2ème Trophée de Saint-Quay et Record SNSM
3ème Grand Prix Guyader
2010 – Multi 50 Maître Jacques
3ème Route du Rhum sur le Multi 50 Maître Jacques
3ème Vendée-Saint Petersbourg (skipper Multi 50 Crêpes Wahou 2 (futur Maître Jacques))
2009
2ème de la Transat Jacques Vabre (co-skipper du Multi50 Guyader)
8ème du Championnat du Monde de F18
2008
5ème de la Québec-Saint Malo (équipier du Multi50 Laiterie de St Malo)
Vice Champion d’Europe d’Open 5.70
12ème du Championnat du Monde de Hobie Cat Tiger
2007 Vice Champion d’Europe de Hobie Cat Tiger
2003 Vainqueur du National F18 et Vice Champion de France F18
2002 3ème du Championnat d’Europe d’Hobie Cat 16
2000 9ème du Championnat du Monde de Hobie Cat 16