Décidément, Horta devient l’escale coqueluche de la course au large. Après les Minis et les Class40, c’est au tour des coureurs de la classe Figaro Bénéteau de mettre le cap sur l’archipel des Açores. Et pour compléter le tableau, c’est Lorient, au cœur de la Sailing Valley bretonne qui sera le port de départ et d’arrivée d’une épreuve qui pourrait prendre très rapidement ses lettres de noblesse.

D’une terre de marins à l’autre… s’il n’y a pas un océan à traverser, c’est une véritable épreuve hauturière qui est proposée aux solitaires du circuit Figaro Bénéteau. De Lorient jusqu’à Horta, un parcours libre qui laisse la part belle à toutes audaces stratégiques, une bonne semaine de navigation avec une traversée du golfe de Gascogne aux humeurs changeantes, un tronçon de haute mer entre le cap Finisterre (Galice en Espagne) et les Açores propice à des placements décisifs pour l’arrivée et un atterrage où il faut être suffisamment lucide pour ne pas se faire piéger par les dévents des îles. Bref ! Un parcours qui sent bon la liberté de manœuvre et l’attrait de la nouveauté.

Lorient, terre océane

Tout commence donc à Lorient à compter du 29 août, date limite d’arrivée des Figaro Bénéteau au port de la base des sous-marins de Keroman, à deux pas de la Cité de la Voile Eric Tabarly. A Lorient, on sait recevoir comme peuvent en témoigner les marins de la Volvo Ocean Race, les skippers IMOCA invités sur le Trophée Azimut ou bien encore les Minis qui ont inauguré la saison 2014 avec la Lorient Bretagne Sud Mini. Lorient, c’est encore le point d’ancrage de nombre de projets d’envergure entre ceux qui préparent le Vendée Globe, la Volvo Ocean Race ou des records en multicoques géants. C’est enfin un centre d’entraînement reconnu sous l’égide de Lorient Grand Large qui coordonne l’animation de ces différentes activités.

Une fête de la mer

Pour cette première édition, Lorient Grand Large a voulu faire de l’épreuve un véritable succès populaire. C’est ainsi que le retour des Figaro Bénéteau est programmé pour arriver en même temps que l’Atlantique Le Télégramme Tébésud, la grande manifestation sportive qui clôture la saison en habitable et rassemble chaque année plusieurs centaines d’équipages dans les courreaux de Groix. Ce sera aussi le Trophée Azimut, qui va permettre aux skippers IMOCA et à ceux de la classe Ultime de bénéficier d’un dernier galop d’entraînement avant le départ de la Route du Rhum. Tout sera réuni pour que la fête soit belle et que la dernière course de la saison Figaro Bénéteau ait un final à la hauteur des enjeux.

Une course économique

Même si ce n’est pas son principal attrait, la Lorient Horta Solo se distingue aussi par son accessibilité financière. Des frais logistiques limités avec un parcours aller – retour au départ d’un même port, une escale unique et des facilités accordées aux coureurs comme la prise en charge par la ville de Horta de l’hébergement de tous les solitaires durant leur séjour sur l’île de Faial. Les Açoriens ont aussi l’habitude de mettre les petits plats dans les grands : si les coureurs savent qu’ils pourront compter sur Armando Castro, le directeur de la marina de Horta pour toute aide technique, ils vont découvrir la chaleur d’un accueil d’exception entre visites de l’île, remise des prix dans une ancienne usine baleinière et un quotidien fait de multiples attentions qui rendent la vie simple. Enfin, l’arrivée de la Lorient Horta Solo en plein cœur de la fête de l’Atlantique Le Télégramme Tébésud sera encore une occasion de mutualiser des services pour hausser le statut de l’épreuve.

20 solitaires, une victoire et un titre à jouer

Au final, ils seront donc vingt à prendre le départ après l’abandon de la navigatrice Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) pour raisons de santé. Certains viendront avant tout pour tenter de briller dans la dernière épreuve de la saison 2014 et inaugurer le palmarès de l’épreuve. Pour d’autres c’est le titre de Champion de France qui va se jouer puisque, de Charlie Dalin (Normandie team Elite) premier, à Adrien Hardy (Agir Recouvrement) quatrième, en passant par Corentin Horeau (Bretagne Crédit Mutuel Performance) et Paul Meilhat (SMA), il n’y a que 16 points d’écart pour une épreuve affectée du coefficient 4. Autant dire que tout peut arriver. Mais au-delà des chiffres, il s’agit avant tout de prendre du plaisir sur l’eau. Visiblement toutes les conditions sont réunies pour…

Ils parlent de la Lorient Horta Solo

Charlie Dalin (Normandie Elite Team) :
[quote]Un parcours au large avec un final de première étape qui s’annonce passionnant dans l’archipel des Açores. C’est la plus longue course du championnat avec deux grandes étapes où toutes les conditions de navigation peuvent être rencontrées.[/quote]

Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) :
[quote]Un format de course qui se rapproche d’une transat, sélectif par la durée des étapes. J’ai pu courir en Class40 sur une course similaire en 2013 vers les Açores et c’est un terrain de jeu vraiment intéressant. Pour une finale de championnat à 20 bateaux, nul doute que la bagarre sera intense ![/quote]

Isabelle Joschke (Generali Horizon Mixité) :
[quote]Enfin une course au large ! Cela fait quelques années que je n’ai pas couru plus de 4 jours d’affilée. Tout me plaît dans cette course, le format, la ville de départ (Lorient) et cette magnifique escale qu’est Horta, où les coureurs au large sont toujours si bien accueillis.[/quote]

Les dates à retenir

  • 29 août au 6 septembre 2014

Présence des bateaux au port de Lorient – Base de Sous-marin

  • Dimanche 31 août – 15h

Prologue dans la rade de Lorient

  • Samedi 6 Septembre – 15h

Départ de Lorient dans la rade de Lorient

  • 13/14 au 19 septembre

Escale à Horta

  • Entre le 26 et le 28 septembre

Arrivées à Lorient et remise des prix

Source

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