Dans dix jours, 35 solitaires quitteront Les Sables d’Olonne et mettront cap à l’ouest en direction du large pour rejoindre les Açores. La flotte, une fois de plus, comptera dans ses rangs des habitués de l’épreuve qui n’ont pas oublié la magie de cette course, des bizuths pour qui ce sera la première grande course au large en solitaire, des obsédés de la performance et des hommes et femmes à la recherche d’une aventure personnelle. C’est aussi ce melting-pot qui fait la magie de la deuxième plus grande épreuve de la Classe Mini après la Mini Transat.

C’est devenu un rendez-vous incontournable du circuit Mini. Tous les deux ans, en alternance avec la Mini Transat, la colonie des solitaires fait route vers l’archipel portugais, escale incontournable des grands convoyages transatlantiques. D’une culture maritime à l’autre, des liens profonds ont fini par unir les deux villes de Horta et des Sables d’Olonne : une même tradition de pêche, la volonté d’accueillir tous les gens de mer, du pêcheur au marin de commerce en passant par le plaisancier et le coureur du large. C’était d’ailleurs le sens du soutien réaffirmé de la Ville des Sables d’Olonne aux Sports Nautiques Sablais, le club organisateur de l’épreuve.

Le soutien des commerçants

Hier, c’était aussi le tirage au sort des commerçants qui souhaitaient parrainer un concurrent de cette édition 2014. Le principe est basé sur le volontariat : les commerçants qui le souhaitent peuvent choisir de parrainer un coureur, lui donner un coup de pouce durant son séjour aux Sables d’Olonne et se signaler comme partenaire de l’opération. C’est une belle manière de valoriser la dynamique commerciale de la ville et ce sont aussi, pour la plupart des cas, des coups de cœur qui naissent entre les gérants des magasins et ces drôles d’oiseaux du large.

Séries : tout est possible

En bateau de série, l’arrivée de nouveaux plans de carène posent question : les Pogo 2 qui ont dominé la flotte des bateaux de série pendant plusieurs années pourront-ils tenir la dragée haute aux nouveaux arrivants ?
Déjà lors de la dernière édition, les Nacira pointaient le bout de leur étrave.
Depuis les Argo 650 ont montré de belles capacités en début de saison, même si Damien Cloarec semble un cran au dessus à l’heure actuelle. Il faudra aussi surveiller le comportement du nouveau bateau de Ian Lipinski, l’Ofcet 650. Classé en prototype, puisque n’ayant pas encore atteint la barre des dix exemplaires construits, le bateau est destiné à être classé dès l’année prochaine en bateau de série et semble, au vu des quelques courses qu’il a déjà disputées, promis à un bel avenir.

Proto : deux favoris, plus un peut-être ?

En prototype, on attend beaucoup de la confrontation des deux plans David Raison de Giancarlo Pedote et Davy Beaudart. Jusqu’ici, les deux prototypes ont écrasé la concurrence, mais plusieurs candidats de talents aimeraient bien réintroduire un peu de doute, à commencer par Damien Audrain, vainqueur du dernier Mini Fastnet ou bien encore Stan Maslard qui aurait à cœur de démontrer que son petit bijou peut rivaliser. Mais pour l’heure, ce prototype qu’il a construit lui-même est bloqué au fond d’un hangar par la faute d’un imbroglio financier auquel le skipper sablais ne peut pas grand-chose. Pour la beauté de la course et la récompense du travail fourni, il reste à espérer que Stan Maslard pourra être effectivement sur la ligne de départ, le 20 juillet prochain.

Venez nombreux rencontrer les skippers et découvrir leur jolie monture dès dimanche 13 juillet, ponton Vendée Globe à Port Olona.

Verbatim

Lionel Pariset, délégué municipal chargé du nautisme
[quote]Notre ambition est claire. Nous voulons, qu’indépendamment du Vendée Globe dont l’impact est évident, Les Sables d’Olonne soient reconnus comme une ville à forte identité maritime. C’est pourquoi nous tenons à affirmer notre soutien entier aux Sports Nautiques Sablais dans l’organisation de cette course. De plus, la Classe Mini est une véritable école de la course au large : les budgets restent raisonnables, les skippeurs viennent d’horizons très différents. Pourquoi ne pas envisager, à terme, un pôle d’entraînement pour les Minis aux Sables ? Enfin, cette épreuve nous permet de resserrer les liens avec nos amis de Horta. Tisser des relations internationales durables, c’est aussi une des volontés de la Ville des Sables d’Olonne.[/quote]

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