39 solitaires à l’assaut, tranquille, de la mer d’Iroise
Cette année encore, le Trophée Marie-Agnès Péron ne devrait pas faillir à sa réputation de course de petit temps… Une météo quasi estivale, avec son lot de calmes et de brises thermiques, est en effet attendue ces jours-ci en mer d’Iroise : de quoi pimenter la donne stratégique de ces 220 milles de course qualificative. 39 solitaires sont attendus sur la ligne de départ, ce jeudi, 12 juin à 15h en baie de Douarnenez.
Les 39 solitaires en lice pour le Trophée Marie-Agnès Péron 2014 sont tous « à poste », à Tréboul.
Comme chaque année, au mois de juin, le désormais traditionnel balai de caisses de matériel, d’outils, de voiles, de vêtements de mer et bientôt d’avitaillement a repris sur le ponton course. Tandis que dans les bureaux du Winches Club on parle balise, jauge, conformité…
Demain, à J – 1 du coup d’envoi de cette 10e édition du Trophée Marie-Agnès Péron, il sera surtout question de météo.
Petit temps sur l’eau, tempête stratégique dans les méninges
La brise s’annonce clémente et les conditions estivales pour cette fin de semaine. Ces 220 milles comptant pour le Championnat de France promotion course au large en solitaire et qualificatifs pour Les Sables-Les Açores-Les Sables s’annoncent donc beaucoup plus stratégiques que techniques…
François Séruzier, directeur de course du Trophée Marie-Agnès Péron :
« ce sera une course de petit temps. On attend 4 à 15 nœuds de vent, et 20 nœuds au plus fort des brises thermiques. Il n’y aura donc pas de difficultés techniques majeures. Vendredi, la brise pourrait même faire défaut… Ce qui n’est pas de tout repos pour les coureurs, car ils doivent alors tout donner pour exploiter au mieux le moindre petit souffle d’air.
Nous adapterons éventuellement le parcours en fonction des prévisions météo dont nous disposerons d’ici le départ pour qu’une grosse majorité puisse boucler son parcours dans les temps. »
La première victoire se joue à terre pour les bizuths
Pour l’heure, la priorité est plus à l’administratif et aux dernières petites touches techniques.
« Le plateau sportif est composé de coureurs confirmés, de quelques amateurs éclairés qui disputent deux à trois épreuves par an et de nouveaux venus qui se préparent pour la Mini Transat 2015. Pour ces derniers, l’apprentissage de la course au large se fait aussi à terre, car les règlementations sont de plus en plus exigeantes, en matière de sécurité notamment. Il faut appréhender l’administratif, le technique, la sécurité, la gestion globale du projet… C’est intéressant, mais lourd. Pour eux, le fait d’être au départ est souvent une première victoire !
Donc, pendant ces phases de pré-départ, notre rôle est aussi de les aider… En plus de l’entraide et de la solidarité qui règnent toujours au sein de cette sympathique Classe Mini ! », détaille le directeur de course.