Top déaprt de la Normandy Channel Race 2014
Les 17 duos ont pris le départ aujourd’hui à 14h00 de la 5ème édition de la Normandy Channel Race sous un vent thermique de sud très léger. GDF SUEZ mène actuellement le convoi en direction de l’île de Wight.
Toute la petite Armada de Caen a quitté ce matin les quais du bassin Saint Pierre pour entamer une descente du canal des plus bucoliques. La parade a rejoint l’écluse de Ouistreham, accueilli par une foule de spectateurs admiratifs de ce cocktail de technologie et d’histoire entre Class40, bâtiment de guerre (Vulcain) et vieux gréements (Marité, goélettes etc.).
Une fois en mer, la flotte a rejoint la ligne de départ au nord de Ouistreham. Faute de vent, la direction de course a décidé de ne pas effectuer le parcours côtier et d’envoyer les concurrents directement à la première marque du parcours : l’île de Wight sans passer par les îles Saint Marcouf à l’ouest après avoir contourné une petite bouée de dégagement.
Le soleil, lui, n’était pas aux abonnés absents en ce dimanche 25 mai, pour le plus grand plaisir des bateaux accompagnateurs et c’est sous 8 nœuds de vent de sud que la flotte des Class40 est partie tout en douceur rejoindre la bouée de dégagement au sud de la ligne.
Team Work, barré par les ministes Bertrand Delesne et David Raison, effectue un excellent départ à gauche du plan d’eau, tribord amure, mais c’est GDF SUEZ qui atteint en premier la bouée de dégagement en prenant l’option opposée. Il est suivi de très près par Damien Seguin et Jeanne Grégoire sur ERDF – Des pieds et Des mains et Team Picoty – Lac de Vassivière (Jean-Christophe Caso et Aymeric Chappellier). Ce dernier enroule la bouée pour repartir plein nord tandis que les deux premiers et une bonne partie du reste de la flotte préfèrent longer la côte un temps avant de prendre le large à leur tour. Cela est payant pour Team Picoty mais pour combien de temps…
Le vent se raréfie de plus en plus et c’est dans la pétole que les monocoques se dirigent maintenant lentement vers les côtes anglaises à l’allure d’un marcheur. 1 mille seulement sépare les 8 premiers.
La nuit va être longue pour les 34 skippers engagés et le mental sera leur atout principal. Mais des petits fronts dépressionnaires ne tarderont pas à les rejoindre et à redistribuer les cartes. Cette 5ème Normandy Channel Race s’annonce pleine de rebondissements.
Ils ont dit juste avant le départ :
Sylvie Viant (Directrice de Course):
Une très grande incertitude pour le départ à cause de la météo… En effet, la situation météorologique que nous avons est similaire à celle de l’été, c’est à dire beaucoup d’orages, de nombreuses dépressions aléatoires. Aucun modèle météorologique ne peut donc analyser correctement la situation, difficile même de prévoir la direction et la force du vent lors du départ. Ca va être très intéressant d’observer les choix de chacun !
Louis Duc ( skipper ADVANCED ENERGIES – Carac) :
Nous aurons très peu de vent sur la ligne de départ donc physiquement, ça ne va pas être sportif quoique les changements de voile risquent d’être fréquents. Damien et moi allons être très vigilants dès le départ, sans compter sur le courant qui peut nous jouer des tours si le vent est absent. Nous avons beaucoup d’idée de stratégies puisqu’aucun modèle météo n’est vraiment clair. Nous ne nous fixerons donc pas sur un schéma prédéfini, nous serons toujours prêts à nous remettre en question selon ce que l’on ressent sur l’eau.
Nous sommes complémentaires avec Damien et je lui fais confiance, je me suis donc plus concentré sur les réglages du bateau avant le départ et lui sur l’analyse du parcours et la navigation.