La métamorphose a duré plus d’un an. Une chrysalide loin des regards pendant laquelle le trimaran Geronimo d’Olivier de Kersauson est devenu Sodebo Ultim’, la nouvelle arme du navigateur solitaire Thomas Coville.

La fin de chantier approche. Aujourd’hui, la ‘bête’ a franchi les portes du hangar Multiplast de Vannes et rencontré les rayons du soleil. La taille impressionne et les trois coques élancées allongent une silhouette moderne et agressive. Le travail n’est pas terminé. Le team Sodebo ne relâche pas la pression, bien au contraire. Il reste encore mille et un détails à terminer et quelques jours à œuvrer en extérieur sur les bords du Golfe du Morbihan avant de mettre le bateau à l’eau.

Plus de 30 mètres de long et plus de 20 de large mais comment va-t-il faire seul sur une telle machine ? La question n’a pas fini d’être posée par celles et ceux qui découvriront ce nouveau membre de la classe Ultime qui s’élancera sur la Route du Rhum en novembre prochain. Pour le skipper qui a 20 ans de multicoque derrière lui et deux tours du monde en solitaire à la barre de son précédent maxi-trimaran Sodebo, cette naissance marque le début d’une nouvelle aventure à sa mesure, en accord avec son expérience et ses ambitions.

« Quand je repense à cette journée de mars 2013 où nous sommes allés chercher Geronimo sur son terre-plein à Brest…Il fallait se projeter et y croire, » se remémore le skipper. « Très vite, nous avons eu des chiffres en tête, des formes, des volumes, nous avons imaginé une nouvelle coque centrale, dessiné de nouveaux avants de flotteurs. Avec toute l’équipe impliquée dans ce projet, nous avons créé un bateau qui est devenu le nôtre au fil des semaines et des mois de chantier. »

Eternel passionné à l’enthousiasme d’acier, Thomas regarde Sodebo Ultim’ comme si c’était le premier : « Je pourrais me dire : encore un bateau, un de plus, l’envie pourrait s’étioler chez moi et bien non, quand on a démasqué les coques après la peinture et que j’ai vu la plateforme dans son ensemble, c’était un grand moment. Et en foulant le filet pour la première fois, j’ai ressenti la même émotion que lorsque nous avions transformé Jet Services en Commodore Explorer (années 90). Aujourd’hui, j’ai cette même fierté collective d’avoir osé. »

Source

Articles connexes