Sur les 15 duos en lice dans cette 12e Transat AG2R LA MONDIALE, cinq au moins présentent un profil particulier. Parce que les deux co-skippers ont 10 à 20 ans d’écart, parce que l’un d’eux est bien plus expérimenté que l’autre, ces tandems ont tout de l’association du maître et de l’élève. Il y aura donc passation de savoir pendant ces 20 à 25 jours de course entre Concarneau et Saint-Barthélemy. Mais une passation qui sera moins à sens unique qu’il n‘y paraît. Car cette transat en double, au-delà du défi sportif, est surtout un échange humain de tous les instants où le novice aura aussi des leçons à donner au maître.

L’alliance du « vieux sage » et du marin plus jeune ou bien moins expérimenté est la marque de fabrique d’un tiers de la flotte de cette Transat AG2R LA MONDIALE. C’est le cas des équipages de Bretagne-Crédit Mutuel Performance (Desjoyeaux/Horeau), Made in Midi (De Pavant/Gbick), La Cornouaille (Jourdain/Le Pape) et les deux Figaro Guadeloupe Grand Large (Forbin/Prat et Guibourdin/Thomas).

LES MAITRES D’EOLE
Même si ça l’agace parfois, Michel Desjoyeaux (48 ans, une victoire dans l’AG2R en 1992) a cette étiquette de professeur qui lui colle à la peau. Et à son corps défendant, il jouera forcément ce rôle sur cette transat, auprès d’un Corentin Horeau (24 ans) avide « d’être un meilleur marin à l’arrivée à St-Barth ».
C’est aussi la tâche qu’aura à remplir Roland Jourdain (49 ans, vainqueur de l’édition 1994), associé à Martin Le Pape (25 ans), bizuth dans cette Transat AG2R LA MONDIALE. Autre vainqueur de l’épreuve (en 2006), Kito de Pavant, 53 ans, sera aussi, à certains égards, l’instructeur de son ami et co-skipper Gwen Gbick (46 ans) qui a découvert le Figaro 2 il y a quelques mois à peine.
Ce que leurs « élèves » attendent d’eux ? Qu’ils leurs lèguent leurs connaissances d’hommes du large, leurs petits trucs de renards des mers, leur expertise en météo et stratégie, leur savoir-faire et leur savoir-vivre sur une navigation au long cours.

ILS N’ONT JAMAIS TRAVERSE L’ATLANTIQUE
Associés à ces excellents navigateurs qui ont bourlingué des dizaines de fois en transat et parfois autour du monde, certains n’ont jamais traversé l’Atlantique. C’est le cas de Gwenaël Gbick et de Martin Le Pape. Mais aussi des quatre marins de Guadeloupe Grand Large dont deux, Arthur Prat et Nicolas Thomas, ont à peine 25 ans. Pourtant, en dépit de leur jeunesse ou de leur manque d’expérience, leurs « mentors » attendent aussi beaucoup d’eux : qu’ils sachent parfois les contredire, être des partenaires constructifs, que les plus jeunes apportent fougue, énergie et sens de la régate au contact. Car cette course de 20 à 25 jours ne peut être gagnante que dans l’échange et la réciprocité.

ILS ONT DIT
François Guibourdin, 43 ans, Guadeloupe Grand Large 2 : « Mon rôle, entre autre, est de mettre Nicolas en confiance, comme lui sait le faire aussi. Il a des capacités que je n’ai pas au niveau informatique. Il sort tout juste de l’école, alors il retient beaucoup plus de choses que moi !».
Nicolas Thomas, 24 ans, Guadeloupe Grand Large 2 : « Moi, je suis toujours à fond, lui va me poser davantage peut être… mais on se complète bien. Nous sommes un bon duo. Et j’espère qu’on sera à l’arrivée parmi les premiers. »
A retrouver dans leur intégralité sur : http://transat.ag2rlamondiale.fr/actualites/les-guadeloupeens-bizuths-de-la-transatlantique/_R_202_137_.php

EN BREF
La Transat dans un canapé !
Vous souhaitez participer à la Transat tout en restant chez vous ? Live Skipper est la solution. Le jeu en ligne, gratuit, permet de se mesurer, à travers l’Atlantique à des milliers de concurrents virtuels et réels. LiveSkipper est un jeu de navigation à voile facile à prendre en main, mêlant les conditions de navigation réelles à l’aspect ludique d’un jeu virtuel. Prenez vous aussi le départ de la transat AG2R LA MONDIALE dimanche 6 avril à 13h – heure française ! http://www.liveskipper.com/
Météo du départ
Elle s’annonce bonne pour dimanche à 13h00, ainsi que pour les premières journées de course marquées par la traversée du Golfe de Gascogne. Pas de méchant coup de vent en perspective, les concurrents devraient donc démarrer les 3890 milles de course au près, dans un vent de sud-ouest de 10 à 15 nœuds avant d’être soumis à l’influence de l’anticyclone des Açores qui va progressivement prendre ses aises. Une entame très printanière…

LA TRANSAT EN CHIFFRES

  • Départ : 6 avril à 13H00
  • Arrivée prévue : à partir du 28 avril à St-Barth
  • 3890 milles à parcourir
  • 15 équipages engagés
  • 8 anciens vainqueurs au départ
  • 293 milles : record de la distance parcourue en 24h

Source

Articles connexes