Le Spi Ouest de A à Z
A comme A 35
Le nouvel A 35 R du chantier Archambault, dessiné par le fameux tandem Joubert-Nivelt,
et mené par Cyrille Le Gloahec et Christian Ponthieu, a fait forte impression lors du
challenge de printemps en préambule du Spi Ouest France Intermarché.
Le match très attendu en IRC 2 face aux deux autres nouveaux – Jeanneau Sun Fast 3600
et JPK 1080 – sera sans le moindre doute, l’un des moments forts de cette 36ème édition.
B comme Bénéteau
Le premier constructeur mondial de voiliers est parmi les plus anciens et fidèles partenaires
de l’épreuve organisée par le premier quotidien de France, et son staff vient veiller sur ses
clients. Il faut dire qu’au Spi, les First de 7 à 14 mètres sont omniprésents dans les classes IRC,
à l’image de l’indémodable 31.7, l’un des fleurons du chantier vendéen.
C comme Comité de course
Cette année et contrairement aux précédentes éditions, Christophe Gaumont, qui a notamment
officié lors des Jeux olympiques de Londres, ne présidera pas l’un des quatre comités de course.
Il coordonnera l’ensemble des ronds de course A, B, C, D mouillés en baie de Quiberon.
D comme Dates
Depuis sa création en 1979 par Roger Lavialle et Gilles Le Baud, le Spi se dispute chaque
week-end Pascal. Cette année, le calendrier grégorien a fixé Pâques le 20 avril, trois semaines
plus tard qu’en 2013. Le Spi se déroulera donc du 17 au 21 avril 2014, avec de forts coefficients
de marée le premier jour (93) faiblissant ensuite pour atteindre 66 le dernier jour.
Il faut espérer pour les 3000 marins que la météo soit plus clémente que l’an dernier !
E comme Élite
L’une des caractéristiques du Spi Ouest France Intermarché est de permettre à des régatiers amateurs de côtoyer le temps d’un long week-end les stars de la voile hexagonale… et pourquoi pas de les battre sur leur terrain ne serait ce qu’une fois ! Thomas Coville, Alain Gautier, Marc Guillemot, Loïck Peyron, Jean-Pierre Dick, Lionel Lemonchois, Bertrand Pacé, Nicolas Troussel… sont des abonnés du Spi !
F comme First 40
Andrew McIrvine n’est pas que le propriétaire et le skipper du First 40 au nom très français de « La Réponse », vainqueur de plusieurs classiques outre Manche. Ce marin britannique est aussi le « big boss » (l’admiral ; ndlr) du prestigieux RORC (Royal Ocean Racing Club) basé à Londres et Cowes,
et sous la bienveillante présidence depuis sa création en 1925 de sa Majesté la Reine… Andrew qui a disputé les grandes courses en Méditerranée en 2013 (Middle Sea Race, Voiles de Saint-Tropez…) vient courir le Spi. Welcome Mister McIrvine !
G comme Gellusseau
Fort de huit titres de champion du Monde et de quatre campagnes de Coupe de l’America, Luc Gellusseau est l’un des plus brillants régatiers français. Le chantier Jeanneau a confié à cet habitué du Spi qui a fête récemment ses 60 ans, le soin de mettre au point le tout nouveau Sun Fast 3600 dessiné par Daniel Andrieu, lui-même concurrent sur le petit frère Sun Fast 3200. Entouré d’un équipage de haut vol tels Hugues Destremeau, Yann Regnault ou Jean-François de Prémorel… « Gelluss » a pour objectif de battre l’A 35 et le JPK 1080 en IRC 2. Au vu de ses deux victoires dans les 2ème et 3ème Challenges de Printemps organisés par la SNT, on peut lui faire confiance.
H comme Huîtres
C’est une tradition ancrée depuis 35 ans ! Le vainqueur dans chaque classe repart avec le poids du skipper – parfois l’équipier le plus lourd ! – en bourriches d’huîtres de la baie et en caisses de Muscadet du pays nantais. La pesée sur le port de la Trinité le lundi de Pâques vers 15 heures vaut assurément le coup d’œil !
I comme Intermarché
Partenaire principal de l’épreuve, Intermarché et ses 1 500 magasins, n’est pas aux côtés de Ouest France par hasard. Leurs valeurs communes et cette indépendance dictent un engagement aussi indispensable dans une entreprise que dans un équipage, avec des similitudes comme le travail d’équipe, les aléas de la météo, les impromptus, et le respect de l’environnement.
J comme J 80
Comme toujours, Les J 80 vont à nouveau constituer la flotte record de ce 36ème Spi Ouest France Intermarché. Une centaine de bateaux sont attendus, dont nombre d’équipages étrangers. Ce sera le véritable lancement de la saison et la première épreuve comptant pour la Coupe de France du monotype américain construit en Vendée par J Composites, et qui malgré ses plus de 20 ans, connaît un incroyable succès, attirant nombre d’équipages de purs amateurs et d’anciens champions de dériveur (Briand, Leduc, Follenfant…), séduits par la simplicité de ce bateau de 8 mètres.
K comme Kelbert
Ancien double champion d’Europe de planche à voile, Jean-Pierre Kelbert s’est brillamment reconverti dans la construction navale et la régate habitable. Son chantier à Larmor et qui porte ses initiales JPK ne cesse depuis quelques années de produire des bateaux de course-croisière à succès. Son dernier né, le JPK 1080, toujours dessiné par Jacques Valer, est très attendu face au Sun Fast 3600 et l’A 35, et dont l’arbitre pourrait bien être le Mat 10.10 mené par Jean-Yves Le Gall et Jimmy Pahun.
L comme Longtze
Pour ces splendides monotypes de 6,80 mètres rappelant un peu les 505, le « Spi » constitue la seconde épreuve comptant pour le classement de la Groupe Atlantic Longtze Student Cup. Et cette année, Xavier de Cuverville, directeur de la communication du Groupe Atlantic et président du CVESQ mènera un bateau. Mais l’homme à battre sera évidemment le champion du monde en titre Nicolas Béranger sur Beijaflore !
M comme M 34
Groupama, vainqueur du Tour de France à la voile 2013 sera bien là, mais sans son emblématique skipper Franck Cammas, qui mène de front une préparation olympique en Nacra 17 et participe au circuit mondial des Extreme 40. Il a donc confié la barre de son M 34 au Hyérois Fabien Henry, déjà vainqueur et du Spi et du Tour de France à la Voile. Une petite dizaine de concurrents sont attendus et non des moindres, à commencer par le tenant du titre, Communauté Urbaine de Dunkerque mené par Daniel Souben, Bretagne Crédit Mutuel (Nicolas Troussel), Omansail (Sidney Gavignet) Ville de Genève (Benoît Groux) ou encore TPM COYCH (Florian Simonnot).
N comme Naviguer
Arthur Duclos est un miraculé. Suite à un très grave accident de deux roues, un coma, de longs mois d’hospitalisation et un séjour à Kerpape, le centre de rééducation et réadaptation fonctionnelle de Ploemeur, il rêvait de naviguer ! Il a créé une association « Défi Kerpape » parrainée par Philippe Pozzo di Borgo (qui a inspiré le film Intouchables) et va disputer le Spi avec un équipage mixte, constitué de copains valides et handicapés.
O comme Osiris
C’est la grande nouveauté de cette 36 ème édition ! Les bateaux jaugés Osiris peuvent désormais courir le Spi. Cette jauge « pour tous » qui a remplacé le HN (Handicap National) signifie Organisation du Système d’Information des Régates Interséries. A partir de statistiques compilées tout au long des régates, l’ensemble des classements avec les temps de course, les calculs, plus l’expertise des performances, permettent alors de lisser les résultats afin d’obtenir pour chaque voilier de série un rating cohérent. En 2013, près de 5 000 bateaux et 35 500 coureurs ont été classés. Bien évidemment, le Spi plus que jamais se dispute aussi en IRC (ex CHS) l’autre jauge habitable, sa formule secrète et ses cinq classes d’IRC 1 (les grands ratings) à IRC 4 A et B (les plus petits).
P comme Partenaires
Autour de Ouest France, Intermarché et la Société Nautique de la Trinité, les partenaires sont là pour permettre à la plus grande régate habitable d’Europe de se dérouler dans les meilleures conditions possibles, que ce soit pour les concurrents bien sûr, mais aussi pour le public. Ce sont donc le Conseil Général du Morbihan, Aigle, le Centre Thalasso Spa Resort Carnac, Eurest, Bénéteau, Jeanneau, le port de La Trinité-Sur-Mer, Roger & Gallet, Pacific, Heineken, Hit West, 727 Sailbags, la Marine Nationale,
Prince de Bretagne, La Trinité-Sur-Mer, Les Mousquetaires, Vichy Laboratoires, et enfin Voiles et Voiliers.
R comme Recouvrance
Bien sûr ils ne sont pas jaugés en IRC ou Osiris… mais seront à La Trinité-Sur-Mer, sur le plan d’eau, comme au port. Ces trois bateaux du patrimoine – La Recouvrance (réplique d’une goélette de 1817 basée à Brest), Le Biche (thonier-dundee de 1934 basé à Groix) et La Belle Poule (Goélette à hunier de 1932 de la Marine Nationale) – sont à découvrir puis à visiter sans faute !
S comme SNT
La Société Nautique de La Trinité et son nouveau président Jean Poitou sont l’indispensable « cheville ouvrière » du Spi. Mais s’il est un homme qui a contribué à faire de cette épreuve habitable ce grand rendez-vous des « voileux », c’est bien Jean-Pierre Blavec, ancien commandant de pétrolier, longtemps président de la SNT, et décédé des suites d’une longue maladie en automne dernier. Plus qu’une figure incontournable du Spi, Jean-Pierre Blavec était un marin visionnaire et engagé, à qui les coureurs doivent beaucoup.
T comme Transateux ou T comme TIZH 27
Pour cause de Transat AG2R La Mondiale partie quelques jours plus tôt, les Desjoyeaux, Jourdain,
Le Cam ou Lunven – systématiquement présents d’habitude – ne seront pas à La Trinité cette année. Marc Guillemot qui prépare la Route du Rhum ou le champion de France solitaire Morgan Lagravière, nouveau skipper de Safran 2 seront eux bien là, respectivement à la barre d’un Open 750 et d’un J 80. Louis Burton naviguera sur un TIZH 27 en IRC 4 B.
U comme Unique
Pour celles et ceux qui restent à terre, et à condition de se lever tôt, il ne faut surtout pas manquer la sortie des 450 bateaux (généralement vers 8 heures 30) et l’étonnante procession de la flotte dans le chenal entre les parcs à huîtres. En prenant le chemin des douaniers qui part de la SNT, le point de vue et la balade sont tout simplement exceptionnels. Et si vous avez manqué la sortie, vous aurez le droit à la séance de rattrapage en découvrant les quelques 450 voiliers rentrer sous voiles au retour de régate.
V comme Vaillant
Vaillant, le Grand Surprise du chantier Archambault l’est assurément. Ce monotype du juste milieu, abordable techniquement et financièrement est aussi le nouveau bateau du Tour de France à la voile 2014. Parmi la cinquantaine de concurrents attendus, on devrait voir nombre d’étudiants des grandes écoles, dont l’objectif en disputant le Spi Ouest France Intermarché est de se préparer à la grande boucle cet été.
W comme www.spi-ouestfrance.com
C’est l’adresse du site dédié à la course, pour avoir en temps réel les infos sur les quatre ronds de course, les potins, et les classements !
X comme pavillon X
Lors des départs toujours « chauds bouillants », mieux ne vaut pas le voir monter sur le bateau comité, puis lire son numéro de voile sur l’ardoise… et enfin se l’entendre confirmer à la VHF. Car le pavillon X – une croix bleue sur un rectangle blanc – signifie un rappel individuel. En clair, que le bateau a franchi la ligne de départ avant le coup de canon. Il doit dans ce cas-là revenir franchir la ligne… et ce sans gêner ses adversaires !
Y comme Yachting
Le Spi n’est pas la Cowes Week ou la Kieler Woche, la SNT pas le Royal Yacht Squadron. Après les régates, on croise d’abord des régatiers encore en bottes, cirés, sous-vêtements polaires et shorts, mais guère de marins en blazer et pantalon blanc. Au Spi, peu ou pas de « party » sur invitation mais un rassemblement quotidien informel mais obligé sur le port et devant le PC Presse, où l’on refait la régate autour de quelques bières… et où l’on constate que les équipages anglais, espagnols, suisses, belges, danois, allemands, suédois et estoniens… ne sont pas les derniers à en être !
Z comme Pavillon Z :
Soit 20 % de pénalité si un équipage se retrouve (malheureusement) au-dessus de la ligne pendant la dernière minute lors d’un bon départ !