La bataille de l’Atlantique
Alors que l’arrivée se profile pour Benoît Marie (benoitmarie.com) et Giancarlo Pedote (Prysmian), la Guadeloupe revêt ses atours de charme pour faire un accueil digne de ce nom aux deux hommes qui se seront livrés bataille sur l’océan Atlantique. Derrière eux, il faudra patienter une vingtaine d’heures pour connaître le podium final.
Chaque matin, à 9h TU, la direction de course transmet à la flotte, par l’intermédiaire de la BLU, un point météo complet suivi du classement du jour. Pas de position donnée pour chaque bateau, mais seulement la distance qu’il reste à parcourir jusqu’à l’arrivée. Au classement d’hier, samedi 30 novembre, Giancarlo Pedote (Prysmian) savait qu’il possédait une trentaine de milles d’avance sur son adversaire immédiat Benoît Marie (benoitmarie.com). Au classement de ce matin, il pouvait entendre, par la voix de Denis Hugues, le directeur de course, qu’il était repassé en deuxième position, une dizaine de milles derrière son adversaire. On peut supposer que le navigateur italien, victime d’un souci technique, savait que l’écart allait se réduire. Mais sans doute espérait-il conserver une petite marge de manœuvre. L’annonce du classement a dû être psychologiquement difficile à encaisser pour Giancarlo qui menait la flotte pratiquement sans discontinuer depuis le départ de Sada. Se faire dépasser dans la dernière ligne droite est sûrement ce qu’il y a de pire pour un compétiteur. En revanche, on imagine aisément la divine surprise pour Benoît Marie. Toujours à l’attaque depuis le début de la course, Benoît que peu attendaient à pareille fête a, sans aucun doute, trouvé un surcroit d’énergie à l’annonce du classement. Reste à canaliser cette motivation nouvelle jusqu’à la ligne d’arrivée.
Rémi Fermin fait de la résistance
Si la lutte pour la troisième place est encore acharnée, le skipper de Boréal refuse de céder aux attaques de Bertrand Delesne (TeamWork Proto) et Bruno Garcia (Sampaquita). Le skipper méditerranéen voulait prendre une revanche sur la dernière édition de la Mini Transat où un démâtage avait ruiné ses espoirs de classement.
En série, Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer) précède toujours Justine Mettraux (TeamWork) et Simon Koster (Go 4 It). Le troisième du classement prototype devrait couper la ligne demain dans l’après-midi (heure locale).
Alizé « Canada dry »
Pour le gros du peloton, ce devrait être les dernières heures de galère. La dépression orageuse qui a sérieusement perturbé le défilé des Ministes vers la Guadeloupe s’évacue progressivement par le nord-est, laissant la place à des régimes de vents d’est encore bien pâlichons pour de l’alizé. Mais tout au moins, ce là veut dire que petit à petit, la flotte va récupérer une navigation au portant, cap sur les Antilles. Ce qui est pris n’est plus à prendre.