Suite à l’abandon de son équipier Vincent Beauvarlet, Yvan Bourgnon, qui n’a pas été en mesure de repartir avec son équipier de remplacement, a décidé de poursuivre l’aventure en solitaire. Il s’est donc élancé seul à l’assaut de l’Atlantique, le mercredi 20 novembre dernier, sur son catamaran de sport de 6.20 mètres de long, sans habitacle.

Le skipper, qui n’a pas souhaité communiquer pendant les quatre premiers jours de navigation afin de s’assurer que ce choix était le bon, s’est adapté très rapidement à cette nouvelle navigation, très exigeante physiquement et moralement.

Face aux difficultés liées à une navigation en solitaire, Yvan Bourgnon mise sur son ingéniosité et sa capacité d’anticipation des manœuvres en mer, confiant même que «cette nouvelle situation ne l’inquiète pas outre mesure».

Yvan Bourgnon dispose également d’une expérience approfondie des transats en solitaire sur les multicoques 60 pieds, des épreuves toujours éprouvantes pour les skippers.

La nature du Défi restera inchangée : il poursuivra ce tour du monde sans GPS, sans assistance, et sans recevoir de météo à bord, uniquement aidé d’un sextant.

Afin d’être en mesure de poursuivre l’aventure en solitaire, Yvan Bourgnon a profité de l’escale aux Canaries pour installer un pilote automatique, qui lui permettra de profiter de courtes phases de sommeil (10 minutes maximum). De même, en cas de chavirage, le mât basculant installé juste avant le départ pourra lui permettre de pouvoir redresser son bateau sans aucune aide extérieure.

Parti des Canaries il y a 5 jours, Yvan Bourgnon envisage d’arriver en Guadeloupe dans deux semaines environ.

Le 1er tour du monde en voilier non habitable. Un défi extrême autour du globe de 50’000 km avec escales. Une aventure humaine et maritime inédite, au sel du courage, de l’instinct et de l’adaptation permanente de l’homme au milieu marin.

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