Après le prologue « Tout commence en Finistère », les Minis ont retrouvé leur place au sein du Port Rhu. Douarnenez devient, pour une petite semaine, la dernière rampe de lancement avant le grand saut en solitaire sur l’Atlantique. Pourtant, nombre de ces Ministes ne seront pas tout à fait seuls, tant leurs proches sont impliqués dans l’aventure.

C’est un fait acquis : la Mini Transat n’est pas qu’une compétition technique. C’est toujours une aventure humaine, souvent financière, qui demande à chaque coureur d’avoir obtenu l’assentiment des proches. Nombre des coureurs de la Mini Transat vivent en bons pères de famille, ont une vie en dehors de la Mini et malgré tout, n’ont pas hésité à sacrifier une bonne part de leur temps libre pour se consacrer le plus possible. Ainsi le Belge Jonas Gerkens, a déménagé avec femme et enfants pour s’installer dans le Morbihan afin de consacrer le maximum de temps à ses entrainements. De même la compagne de Giancarlo Pedote l’a-t-elle suivi à Lorient pour lui permettre de bénéficier des vertus de Lorient Grand large et des conseils de Tanguy Leglatin. Et l’on pourrait trouver bien d’autres exemples de ces proches qui ont accepté le déracinement, parfois abandonné leur métier pour suivre leur compagnon sur ces aventures incertaines.

Atavismes familiaux

D’autres encore ont reçu la Mini Transat en héritage. Dans la famille d’Arthur Léopold-Léger, on a la course au large dans le sang. D’avoir vu les Ministes attendre dans le bassin de La Rochelle lui a forcément donné quelques idées. Alors, la famille s’est mobilisée pour trouver les soutiens nécessaires, père et mère s’occupent de la communication du jeune homme. Bref ! La petit entreprise familiale fonctionne à plein pour permettre à Arthur de partir dans les meilleures conditions possibles.

Nolwen de Carlan a elle aussi reçu ce goût du large en héritage. A bord de Delirium, le Multi50 construit dans le jardin familial, elle a couru la Transat Jacques Vabre en 2007 aux côtés de son père, avant de ramener toujours en famille, avec frère et copains, le catamaran lors de la course Québec Saint-Malo de 2008. C’est d’ailleurs avec son frère Joris qu’elle a couru les courses en double du circuit Mini de l’année 2013.

Louis Mauffret part autant pour le plaisir d’avoir construit son bateau lui-même que pour l’aventure de la compétition. Dans la famille Mauffret, la mer et les beaux bateaux font partie de la génétique familiale. Yann, le frère de Louis, est l’un des artisans fondateurs des Chantiers du Guip, bien connus du monde du patrimoine maritime pour le soin apportés à leurs réalisations, depuis la rénovation de Notre-Dame de Rumengol, la gabare de la rade de Brest au thonier de l’île de Groix, Biche.

On n’oublie évidemment pas Gwénolé Gahinet, fils de Gilles double vainqueur de la Solitaire du Figaro ainsi que d’une Transat Lorient – Les Bermudes – Lorient d’anthologie. Mais aujourd’hui, on finit par plus connaître Gwénolé par sa présence régulière aux premières places des courses auxquelles il participe que par sa qualité de fils de… c’est encore le plus bel hommage d’un fils que d’être capable de se construire un destin en toute autonomie.

De fille en père

Plus rare, il arrive parfois que ce soit les enfants qui initient les rêves de leurs parents. En 2005 Marine Chombart de Lauwe s’engage sur la Mini Transat. Elle en revient conquise par ce voyage initiatique et l’année suivante, elle embarque son père Pascal pour une virée à l’occasion du Mini Fastnet. Qui lui-même se lance dans l’aventure en 2010, tout d’abord sur Les Sables – Les Açores – Les Sables puis la Mini Transat 2011. De cette épreuve, Lucile Chombart de Lauwe, sœur de Marine, va ramener une exposition photo sensible où visage des solitaires, mains des coureurs et intérieur du bateau sont pris au départ de l’épreuve et à l’arrivée. L’exposition visible aux abords de la tente coureurs, sur le village de la course, montre bien à quel point cette course marque autant les corps que les esprits. Pouvoir compter sur l’esprit de famille, c’est aussi une bonne manière de résister quand la solitude commence à peser trop lourd.

Mardi 8 octobre 2013

  • 10h00 – 19H00 : Village ouvert au public
  • 09H00 – 18H00 : Exposition l’Aventure de la Mini Transat – Port-musée / Grand Public (Gratuit)
  • 11H00 – 12H00 : Atelier culinaire – Espace CCI / Grand Public
  • 15H30 – 16H30 : Atelier culinaire – Espace CCI / Grand Public
  • 18H00 – 19H00 : Cinéma maritime « Un océan au féminin » de Fabrice Caer – Auditorium / Grand Public (Gratuit)

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