A 37 jours du départ de la Transat Jacques Vabre, Lalou Roucayrol et Mayeul Riffet finalisent leur préparation technique, physique et logistique. Pour la première transatlantique du Multi 50’ Arkema – Région Aquitaine, le skipper est décidé à ne rien laisser au hasard : ultimes optimisations du bateau, entraînements, préparation physique soutenue, avitaillement… Le skipper est partout ! Même à La Rochelle, où Lalou présente actuellement son trimaran au public du Grand-Pavois.

6 mois de préparation à terre, pour 18 jours en mer

Une transatlantique, ça se prépare. D’autant que sur cette Transat Jacques Vabre, l’objectif de Lalou Roucayrol est clair : faire la démonstration des capacités de son nouveau trimaran. Et pour atteindre cette performance, le skipper sait que la bonne gestion, en amont, à terre, est primordiale.
C’est avant tout la préparation technique du bateau qui a été peaufinée depuis plusieurs semaines, et après un chantier d’optimisation à la fin de l’été, le skipper et son équipe ont effectué plusieurs navigations de contrôle : « Nous avons mis le trimaran à l’eau la semaine dernière après un check-up complet. Notre première navigation depuis, c’est cette navigation de 12 heures pour venir à La Rochelle sur le Grand-Pavois. D’ici le convoyage au Havre, prévu le 22 octobre, nous avons plusieurs autres sorties de programmées, notamment pour caler le pilote automatique et l’électronique du bord. Nous essaierons également de faire quelques navigations en double avec Mayeul, même si nous avons cette chance de naviguer de la même manière, et de se connaître sur le bout des doigts.» explique Lalou.

Vient ensuite la préparation des hommes. Passer 18h par jour sur le pont pendant 20 jours de mer, à enchaîner des manœuvres, requiert en effet de bonnes capacités physiques. Pendant que Mayeul se prépare en s’adonnant à sa passion, le kite-surf, Lalou opte quant à lui pour des sports plus terrestres : « j’effectue 4 sessions de 90 minutes chaque semaine, pendant lesquelles j’alterne entre la course à pieds et le vélo. Ce sont deux disciplines que j’apprécie et qui font travailler beaucoup de choses en même temps, je fais aussi régulièrement de la musculation. »

Logistique : le casse –tête de l’avitaillement…

Un des facteurs primordial dans la performance sportive reste bien évidemment la nourriture que les marins embarqueront sur ces 20 jours de mer. Un véritable casse-tête pour Fabienne Roucayrol, l’épouse de Lalou, en charge du dossier :

« C’est une lourde charge qui n’est pas évidente à gérer ! J’ai plusieurs paramètres à prendre en compte. Certains sont inhérents à la course au large, comme la quantité de produits frais ou l’apport en calories par exemple, mais Lalou m’en a réservé quelques autres !

La première contrainte, qui est la plus essentielle, est la taille minimaliste de la coque centrale. Il n’y a aucun espace prévu à l’intérieur pour y placer les sacs de nourriture ou les 100 litres d’eau que l’on souhaite embarquer. Je dois donc choisir des produits nutritifs qui prennent le minimum de place, comme de la viande ou du poisson séché.
La deuxième contrainte concerne les déchets. Nous voulons 0 déchet à bord, donc tous les contenants seront biodégradables. Je dois ainsi tout reconditionner par jour et par personne dans ces contenants.
La troisième contrainte concerne la nourriture en tant que telle. Homme de terroir qui se respecte, Lalou refuse catégoriquement d’embarquer des plats lyophilisés. Je travaille donc avec un restaurateur à l’élaboration de plats faciles à manger, pouvant se conserver longtemps sous vide et de qualités nutritives différentes selon les besoins rencontrés par les marins.
Enfin, ces plats doivent également pouvoir être mangés froids ! Car même si le trimaran dispose d’un évier et d’un réchaud gaz, comme imposés par la jauge Multi50, l’endroit est si exigu que Lalou ou Mayeul auront des difficultés à faire réchauffer quoi que ce soit pendant la Transat.
Le seul repas dont je sois sûre aujourd’hui est celui du jour du départ. La tradition veut que Lalou ait son poulet-rôti, avec des pommes de terre sautées, comme un dimanche normal ! »

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