Le Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII a pris ses quartiers à La Ciotat en attente d’une fenêtre météorologique pour tenter de battre le record de la traversée de la Méditerranée entre Marseille et Carthage, temps détenu par Thomas Coville en septembre 2012 (1j 1h 38’ 36) à 17,77 nœuds de moyenne sur 458 milles… Pour Armel Le Cléac’h, deuxième du dernier Vendée Globe, cette tentative est une première sur un tel multicoque.

Il faudra à Armel Le Cléac’h attendre un peu avant d’envisager de s’élancer dans un coup de Mistral vers la Tunisie : le vent de Nord-Ouest n’est pas au rendez-vous ces jours prochains et le Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII est donc en stand-by à La Ciotat. Avec Marcel van Triest le routeur à terre, le skipper analyse les fichiers météo à venir mais ce n’est pas avant quelques jours qu’une opportunité pourrait se présenter.

Le skipper de Banque Populaire a eu l’occasion de se familiariser avec le maxi trimaran mais ce parcours méditerranéen reste un morceau de choix puisqu’il ne faut pas compter sur une minute de repos pendant 24h entre Marseille et Carthage : trafic maritime, pêcheurs, vent fort et mer chaotique…

Le multicoque géant a sillonné les ports français de la Méditerranée tout ce mois de septembre afin d’aller à la rencontre des collaborateurs des Banques Populaires, ce qui a aussi permis à Armel Le Cléac’h et son équipe technique de prendre la mesure du Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII dans le gros temps méditerranéen.

« Nous avons ramené le bateau lundi à La Ciotat pour se mettre en stand-by : le trimaran est en configuration record en solitaire, prêt à s’élancer dès que les conditions météorologiques seront favorables. On a eu pas mal de Mistral et de Tramontane ces derniers jours, mais maintenant, il y a une pause toute cette semaine ! On s’est donné jusqu’à la fin du mois d’octobre puisqu’ensuite, le trimaran retourne à Lorient pour un chantier hivernal d’optimisation afin de préparer 2014, la Route de la Découverte, le record de l’atlantique Nord et surtout la Route du Rhum. »

Le trimaran de 33 mètres a le potentiel pour conserver une moyenne de près de 18 nœuds sur 24 heures mais encore faut-il que le vent se maintienne jusqu’aux abords de la baie de Carthage. Car toute la difficulté réside dans le final de ce parcours puisque la trajectoire fait passer dans l’Ouest de la Corse et de la Sardaigne avant de bifurquer vers le cap Farina et embouquer le golfe de Tunis souvent peu venté…

« On est déjà en automne et le Mistral devrait revenir prochainement. En fait, il ne faut pas qu’il soit trop puissant parce que la mer devient très forte, très courte et Banque Populaire VII ne peut plus être mené à son maximum. J’ai pu naviguer en solitaire (avec l’équipage à l’intérieur) pour faire un stock d’image avec 35-40 nœuds et parfois plus ! J’ai même battu le record du bateau depuis que nous l’avons : 44,8 nœuds… Mais il vaut mieux un Mistral de 25-30 nœuds qui se prolonge vers la Tunisie, voire s’enchaîne avec une petite zone de transition par du vent d’Ouest sur le Nord de l’Afrique. Il faut tout de même tenir 18 nœuds de moyenne sur les 458 milles du parcours ! »

Cette première tentative de record fait partie intégrante du programme d’entraînement d’Armel Le Cléac’h en vue de la Route du Rhum 2014. Ce format court (une journée) mais intensif puisque dans du vent fort et sur une mer hachée, est un prélude aux six transats prévues en 2014 dont deux autres tentatives de records, sur la Route de la Découverte (Cadix-San Salvador) et New York-cap Lizard (Brest).

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